Avec 7134 habitants, Luisant est la 8e ville du département de l’Eure-et-Loir.
Nous vous proposons quelques caches pour vous faire découvrir cette ville et son histoire récente. Pour réaliser ces caches, nous avons très largement utilisé l’ouvrage « Histoire de Luisant et de Saint-Laumer » écrit par Bernard BARILLON en 2003. Cet historien et ce passionné de Luisant nous a quitté en janvier 2012.
Nous vous conseillons de faire les caches dans l’ordre.
Omnibus luisantais #2 – Cache #3 : les vignes de Luisant
En empruntant le sentier de Larris, il faut imaginer qu'il y a un siècle, le côteau était entièrement recouvert de vignes... voici donc quelques informations sur ce patrimoine aujourd'hui disparu...
Certains documents conservés aux archives du Loiret tendent à prouver que la vigne était cultivée à Luisant au moins dès le XIIIe siècle. A cette époque, les terres appartenaient à l’abbaye Bonne Nouvelle d’Orléans qui dépendait de l’abbaye de Marmoutier près de Tours. Ces terres étaient gérées par le prieur de l’abbaye de Saint-Martin-au-Val.
Au XVIIIe siècle, les vignobles s’étendaient dans les banlieues jusqu’aux abords des fortifications de la ville de Chartres.
Carte du vignoble de Luisant en 1826 (Carte extraite de "Au temps des vignes et des vignerons du Pays chartrain" - Tome 1, Jean-Jacques François).
En 1740, on comptait 64 ha de vignes à Luisant et seulement 34 ha en 1826.
Le cahier de doléances de Luisant (du 1er mars 1789), nous révèle que l’occupation la plus ordinaire des habitants de la paroisse était la culture de la vigne sur environ 100 arpents. Le problème était que les habitants payaient une taxe sur la surface des terres destinées à la culture de la vigne et non une taxe sur la récolte, ce qui était très dommageable lors des mauvaises années…
Le « ban des vendanges », gardiens chargés de surveiller les vignes, a été supprimé lors de la réunion du conseil municipal le 7 août 1904. A cette époque, la culture de la vigne perdait alors de son importance en raison de sa faible rentabilité, des maladies des vignes et de la concurrence des vins du midi.
Le vin du pays luisantais titrait un maximum de 8 degrès d’alcool. C’était un petit vin clairet, limpide, au gout sucré, peu chargé en couleur, par conséquent très digestible. Les vignerons prétendaient qu’on pouvait en boire tant qu’on voulait, qu’il ne rendait pas malade. Il avait tendance à tourner dans les chaleurs, vers la fin du mois de juin (il fallait le boire vite).