L’appellation de cet hôpital proviendrait de sa desserte par une voie dénommée "chemin de Sainte-Anne" qui protégeait ainsi le calme de la ville et la rassurait. Ainsi au large, cet établissement de soins, répondant également au nom d’asile des aliénées jusqu’en 1937, pouvait vivre en autarcie.
Le plan de structure a évolué dans les années 1970 avec l’arrivée de la politique de sectorisation ouvrant l’hôpital sur l’extérieur, et notamment la création d’unités dites de cure libre.
Cent ans après, Sainte-Anne n’a plus beaucoup de points communs avec ses tout premiers débuts. La psychiatrie a rejoint en l’an 2000 les autres disciplines médicales du centre hospitalier de Mont-de-Marsan et très prochainement de la Communauté Hospitalière de Territoire des Landes.
L’histoire n’en reste pas moins vivante ainsi que les souvenirs liés à un passé si proche.
(Source : la plaquette éditée à cette occasion par le CHG de Mont-de-Marsan : Sainte-Anne a 100 ans, de l’asile d’aliénés à la Fédération médicale inter hospitalière des landes – 1911-2011).
Depuis la loi sur la laïcité de 1905, les textes prévoient que les patients puissent pratiquer leur religion dans l’enceinte d’un hôpital.
L’aumônerie de l’hôpital est une quasi-paroisse avec un prêtre modérateur.. Son rôle est d’accompagner l’équipe. Il n’a pas forcément le temps d’intervenir auprès des malades car il a la charge d’une autre paroisse. Il est présent lors des grandes fêtes.
La fonction de l'aumonerie était très cultuelle : eucharistie, confession, extrême-onction, obsèques … Depuis, la fonction a évolué vers plus de relations humaines et un peu moins de culte religieux. Elle est assurée par des laïcs. L’Évêque donne mission d’Église à l’aumônier et le présente au directeur de l’hôpital. La mission de l’aumônerie hospitalière est :
D’être à l’écoute des malades, des personnes âgées, des handicapés et de ceux qui les entourent (familles et soignants).
D’être une présence et une parole fraternelle, respectueuse du cheminement de chacun.
Les structures d'accueil et de soins aux personnes atteintes de troubles mentaux ont une longue histoire.
Sous l'Ancien Régime existaient déjà de nombreuses institutions, laïques et religieuses, destinées en tout ou partie aux aliénés d'esprit. Plusieurs de ces établissements ne survivront pas à la tourmente révolutionnaire.
Au XVIIIème siècle, l'Hôtel-Dieu de Paris est l'un des rares hôpitaux publics du Royaume réservant des salles spéciales au traitement des fous, une pour les hommes, deux pour les femmes.
En 1818, Esquirol ne dénombre pas plus de huit "Etablissemens spéciaux", répartis de façon très inégale sur le territoire national.
En cette France du début du XIXème siècle, des aliénés sont aussi reçus dans 31 hospices ou hôpitaux, 12 dépôts de mendicité et 6 prisons ou "maisons de force et de correction". Le nombre total de lits est alors de l'ordre de 5.000 (dont environ 1.200 dans les huit établissements spécialement consacrés aux aliénés).
Avec la loi du 30 juin 1838, qui fait obligation à chaque département de se doter d'un asile d'aliénés (ou de traiter avec un asile d'un autre département), leur nombre s'accroit au fil des décennies (en 1865, 41 asiles départementaux, 18 quartiers d'hospice, 16 asiles privés faisant fonction d'asiles publics, et la Maison impériale de Charenton), et celui des lits approche les 55.000 en 1888.