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L'âme d'un violoneux de Therwil Traditional Geocache

This cache has been archived.

miguaine: Bonjour Dragonfly.98,

Cache archivée pour permettre éventuellement à un autre géocacheur d'en placer une dans le secteur.

Cordialement,
Miguaine - "Geocaching HQ Volunteer Reviewer"

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Hidden : 7/4/2015
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
2.5 out of 5

Size: Size:   regular (regular)

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Geocache Description:


Il y a dans la forêt de Hagenthal, un vieux souterrain, sur lequel on conte bien des choses et dans lequel il faut se garder d'entrer, vu qu'on n'arrive plus à en sortir, et plus d'un qui a cru y découvrir des trésors, est, en cet inextricable labyrinthe, mort de faim, comme le Hillebitzer de Hegenheim.

Il avait, cependant, celui-là, tendu une ficelle à l'entrée et s'en était allé droit devant lui en déroulant sa pelote qui avait des milliers et des milliers de mètres.

Ne le voyant pas revenir, au bout de quelques jours, on avait essayé de le retrouver et trois vaillants gars de chez lui, munis de lanternes, de pics, de hachettes, avaient suivi la ficelle, rencontrant, ici, un éboulement, là un lac, là une odeur tellement pestilentielle, qu'ils n'osèrent plus avancer.

Comme ils s'en retournaient, découragés, ils trouvèrent le cadavre de l'imprudent à demi dévoré par les rats, dans un trou profond, et le rapportèrent au grand jour pour lui donner une chrétienne sépulture.

Il y a en cet endroit diabolique, des voies diverses. L'une, dit-on, va jusqu'aux bords du Rhin, en deçà de Huningue, une autre file sur Aesch et c'est pour cela qu'on dit que ce souterrain a été bâti par les Romains. Une troisième irait jusqu'au Blauen, mais, cela, personne jamais n'a pu le vérifier, car il y a maintenant trop de choses et de gens tombés en poussière autour de cette vieille histoire.

Par exemple, ce qu'on sait très bien, c'est que le soir du soufre et de la poix, c'est de cet endroit-là que sortaient les cornus, dansant d'un pied de bouc sur l'autre et entourant un char surmonté d'un tonneau sur lequel leur roi était assis, tout nu, « sauf le respect que je vous dois », coiffé seulement d'un chapeau de raisins et de feuilles de vigne et ceinturé de pampres.<:P>

Il y avait autour de cette horde, un tas de femmes sans pudeur et sans doute avaient-elles, comme leurs vilains diables d'hommes, bu plus que de raison, car elles menaient un train d'enfer, c'est le cas de le dire, sautant, virant, glapissant et allant de temps en temps au grand tonneau tendre les coupes qu'elles agitaient, lesquelles, le roi leur remplissait du jus de la treille.

Il y avait des enfants aussi, cornus et fourchus, déjà, comme pères et mères, qui criaillaient sur un mode aigu, à vous percer les oreilles. Tout cela arrivait sur le village vers les dix heures du soir, quand finissait de tinter le couvre-feu.

On les entendait de loin et pour ne pas s'attirer leur haine, on les fêtait à leur manière, en allumant du soufre et de la poix devant les portes, au long des ruisseaux, et en dansant dans les auberges, portes, fenêtres et volets clos.

Mais, personne, je vous l'assure, n'osait hasarder un pied dehors, cette nuit-là. On ne quittait les auberges qu'aux premiers rayons du jour, et souvent en piteux état, car que faire en ces endroits, sinon boire, danser, ou jouer aux cartes, trois choses qui sont toujours imprudentes et qui peuvent vous entraîner parfois bien loin, même quand on a l'âme honnête et le désir d'éviter le mal.

Ceux qui, tranquillement, regagnaient les plumes, ne pouvaient dormir, à cause du bruit, à cause de l'odeur du soufre et de la poix, aussi, qui entrait par toutes les fentes des maisons et ensuite planait sur le village pendant des jours et des jours, que c'en était une malédiction et que tous vos habits empoisonnaient, à croire que vous veniez, vous aussi, du Scheereloch.

Ceux qui se hasardaient à suivre le cortège de l'homme au chapelet de raisins, on ne les revoyait plus jamais.

On conte qu'une fois un violoneux de Therwil qu'ils avaient forcé à leur venir jouer des danses, a été, le lendemain, trouvé étranglé à l'entrée du souterrain. On dit même que son âme, à certaines dates, revient rôder alentour et que ses yeux de feu lancent des éclairs, tandis que, tournoyant vertigineusement, il mène sa propre danse. Si vous avez le malheur de l'approcher, vous êtes forcés de le suivre, tournant aussi, et il vous mène là d'où l'on ne revient plus.

On conte encore que la procession faisait trois fois le tour du Landskron et allumait de grands feux sur le plateau, et que, même alors qu'il pleuvait à torrents, ces feux ne s'éteignaient nullement.

Malheur à ceux qui ne prenaient pas part à la fête diabolique, en offrant au moins soufre et poix; le lendemain, ils trouvaient leur porte marquée d'un trait noir et dans l'année il leur arrivait sûrement un lourd chagrin, ou tout au moins quelque mauvaise récolte, ou la perte d'une vache, d'un cheval.

 

Une légende de la Forêt Enchantée d'Altkirch

Additional Hints (Decrypt)

à y'bzoer ;)

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)