Dans toutes les provinces de France, le lavoir, est apparu au milieu du XIXe siècle. L’aménagement des lavoirs publics s’est fait après le vote de la loi du 3 février 1851. Celle-ci accorde aux municipalités un crédit spécial destiné à subventionner à hauteur de 30% leur construction. Car, à la suite des nombreuses épidémies de variole, typhoïde et surtout de choléra en 1830 et 1850, l’eau devient un objet d’attention accrue et les communes ont l'obligation de construire des lavoirs ouverts à tous pour améliorer une hygiène alors particulièrement défaillante.
L'activité de nettoyage du linge était physiquement très difficile. Aussi, le fait de la pratiquer de façon collective la rendait plus facilement supportable : les femmes pouvaient discuter entre elles (on y entend « le journal parlé de la paroisse »), plaisanter, chanter... C'était un lieu où, on échangeait volontiers sur la vie du village, ses habitants, son curé et son maître d'école. Les potins circulaient aussi sûrement que les rumeurs naissaient : « On lavait le linge et on salissait le monde ! » C’était aussi un endroit de concurrence sociale. A cette époque, on jugeait de la richesse et de la pauvreté sur le nombre de draps ou sur la finesse du linge.
Bref ce lavoir de Cordon, est un lavoir comme les autres. Enfin presque car cherchez l'arrivée d'eau….