L’avenue Lucien Corbeaux longe et donne accès aux quais Pierre Callet et Joannes Couvert. Ce dernier témoigne de l’histoire portuaire et de ses mutations profondes tout au long du XXe siècle.
Au début du XXe siècle, le gigantisme des navires et leur trafic exponentiel rend nécessaire l’agrandissement du port. Un bassin de marée à grande profondeur est conquis sur l’estuaire, et complété par la forme de radoub dite Forme 7. Longue de 300 mètres, elle est agrandie de 19 mètres en 1960 par la Compagnie Générale Transatlantique pour recevoir le France. La Forme 7 est entourée des bâtiments de la C.G.T. : lieux de stockage des marchandises et denrées, services techniques. Les navires Transat peuvent accoster afin de subir les réparations nécessaires.
Plus loin vers l’Ouest, la gare maritime C.G.T. est reconstruite par Urbain Cassan en 1952.
À la différence de la précédente gare, détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, la structure n’est pas dotée d’un terminal ferroviaire, mais d’une deuxième rampe d’accès automobile.
La gare maritime du Port Autonome du Havre fut inaugurée dès 1949. Aménagée dans un hangar, sa façade sans ornement laisse apparaître le système constructif de préfabrication rendu possible par la trame. A l’intérieur, on découvre des éléments de décor sculptés réalisés par l’architecte Barrère.
Livré en 1982 par Alsthom, le dock flottant, d’une longueur de 300 mètres, succède aux cales sèches pour faciliter l’entretien et la réparation des plus gros navires. Un système de ballasts permet d’émerger les bateaux et de mettre à sec leur coque.
Les paquebots français et étrangers, de toutes tailles, y escalent régulièrement jusqu’en 1974. Ces quais ont connu de grands moments de liesse lors des escales inaugurales mais aussi des drames, tels que l’incendie des paquebots Lafayette et Paris, ou le naufrage du Liberté.