Eglise Notre Dame de l’Assomption
L'église de l'Assomption est souvent présentée comme l'ancienne chapelle des Chevaliers de Malte. Elle ne comporte pourtant aucune trace d'architecture médiévale. Réduite à une nef rectangulaire de 12 mètres sur 6, ses 5 grandes baies font penser à une construction du XVIIIème siècle.
C'est en effet à Crimolois que les célèbres Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem dépendant de la Commanderie de la Magdeleine avaient installé leur salle de garde, au bord d'une voie romaine, dernier poste avant Dijon. Ils s'y étaient établis en 1170 sous la juridiction du Grand Prieur de Champagne. Crimolois était l'un des plus anciens village du finage et appartenait au XIIème siècle aux Sires de Magny-sur-Tille. En 1163, Audon, frère de Hugues de Magny, en prenant l'habit d'Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, donnait à l'ordre des fiefs, maisons et moulins de Crimolois. Le village depuis a conservé sur ses armoiries la croix de Malte. On suppose que l'église originelle était la chapelle de la seigneurie et que la maison située à l'angle des rues de la Liberté et de la Magdeleine, servait de résidence principale aux Chevaliers. De leur épopée il ne reste aujourd'hui qu'une croix parfaitement apocryphe bénite à l'été 1939 par l'évêque de Dijon en présence du Chanoine Kir. Cette croix est visible sur la façade du café "Le Crucifix".
Parmi les Objets mobiliers qui sont parvenus jusqu’à nous, nous retiendrons :
- L’Autel en bois peint en faux marbre avec de belles formes type XVIIe – XVIIIe siècle.
- Le Devant du Tabernacle en bois sculpté, de style baroque avec des angelots et ciboire doré : pour permettre la célébration de la messe face aux fidèles, le tabernacle a été séparé de l’autel, l’avant étant fixé à droite du mur Est.
- Au-dessus de l’Autel, Un grand Crucifix ancien, en bois enduit et peint.
- Dans la nef, côté Nord, une grande toile de qualité (1,30 × 0,95 m) sans doute du XVIIe siècle, représentant la Descente de Croix,, dont la composition et le mouvement des personnages retiennent l’attention.
- En face, du côté Sud, une toile de l’Assomption (XVIIIe siècle ?). cette toile, ainsi que la statue en bois enduit et peint, très intéressante, de Saint Jean-Baptiste, conservée dans la sacristie, méritent d’être restaurées.
- Dans l’allée centrale, une Pierre Tombale gravée, apportée de Fauverney, comporte une inscription relevée dans les actes de la commission des antiquités de la Côte d’Or.