Le 19 avril 1945, l'Association des Anciens des Maquis de l'Ain et du Haut-Jura, présidée par le Colonel Romans-Petit décide d'édifier un monument à la mémoire de ses morts. Un comité, en vue de la réalisation de ce monument, est crée, présidé par Maurice Morrier Plutarque
Dans un soucis d'unité de la Résistance, le Comité du Monument, sous la tutelle de l'A.M.A.H.J., est élargi avec la participation des Francs-Tireurs et Partisans qu'anime leur chef, le Commandant Grillon-Cribeillet.
Le site choisi est la montagne, celle de Cerdon, village martyrisé par l'occupant, en bordure de la route nationale de Lyon à Genève, au pied de l'Avocat, emplacement des premiers maquis au lieu dit "Le Pont de l'Enfer", site d'une beauté grandiose.
Dans sa conception, le monument doit concrétiser le sacrifice d'un maquisard inconnu tombé pour son idéal, pour la libération du territoire et la conquête des libertés. La décision d'ériger le monument est prise par l'assemblée générale des Anciens des Maquis de l'Ain et du Haut-Jura en septembre 1946.
Le choix se porte sur le projet de Messieurs Charles Machet, sculpteur à Limonest (Rhône), Noël Albert et Robert Jaine, architectes à Lyon.
La sculpture représente la France libérée de ses chaînes symbolisant la lutte pour la liberté.
le 26 juin 1949, le Général Koenig, héros de Bir-Hakeim pose la première pierre.
L'inauguration à lieu le 29 juillet 1951 sous la présidence d'honneur de Madame Chambonnet, veuve du Colonel Didier-Chambonnet, chef régional de la Résistance R1 et sous la présidence effective de Monsieur Jean Saint-Cyr, député et président du Conseil Général.
Le corps d'un maquisard inconnu est inhumé dans le tombeau au pied du monument, dans la nuit du 29 au 30 mai 1954, cérémonie présidée par Monsieur Gaston Monnerville, président du Conseil de la République (le Sénat d'aujourd'hui).
88 maquisards tombés lors des combats pour la Libération, reposent dans le cimetière au pied du monument, tous "Morts pour la France".
Plusieurs chefs de la Résistance y reposent dont le Colonel Didier-Chambonnet, chef régional R1,Plaque commémorative fusillé par les Allemands le 27 juillet 1944 à Lyon, et symboliquement la tombe de son prédecesseur Robert Ducasse, alias Vergaville, devenu chef régional R.B., arrèté et executé le 29 juillet 1944 dans les environs de Martignas près de Bordeaux, dont le corps n'a jamais été retrouvé.
L'inauguration du cimetière par le Général de Gaulle a lieu le 26 juin 1956.
Par la suite, le Conseil Général de l'Ain accepte la remise du monument du Val d'Enfer au Département le 15 janvier 1965. Le Comité du monument , dont les membres sont élus à vie, étant invité par l'assemblée départementale, à persister dans la charge de veiller au respect de l'ensemble commémoratif et à la conservation de son sens primitif.
Grâce à l'aide financière du Département, le monument et l'ensemble de l'éclairage, ont pu être rénovés, ce dont le comité le remercie à nouveau.
Marius Roche
Président du Comité du Monument
