Voici ce que l'on sait :
La Première guerre mondiale, marquée par une stratégie privilégiant le combat de « position », a imposé la mise en place de structures de soutien sanitaires adaptées tant dans leur forme qu’au plan du matériel les équipant. Ce besoin a été à l’origine de la création, en collaboration avec le service de l’Artillerie, des ateliers des voitures sanitaires spéciales, le 1er mai 1915.
En prenant ensuite l’appellation d’ateliers généraux du service de santé, cette structure va recevoir comme mission l’étude et la construction des principaux matériels techniques nécessaires au soutien des forces puis la gestion des opérations de maintenance qui s’y rapportent.
Stationnés dans un garage Benz réquisitionné à leur profit, ces ateliers durent migrer dans les locaux du Fort de Vanves en 1917. La démobilisation conduisit à une réintégration massive des formations sanitaires de campagne issues des ateliers qui reçurent ordre de procéder à leur remise en état puis de les stocker sous le statut de réserve de guerre. Avec la démultiplication des domaines de fabrication de produits de santé, apparût, en 1918, un centre d’optique dont le descendant constitue encore, à ce jour, l’un des pôles d’activité de l’établissement.
Le 1er mai 1923, les ateliers généraux furent réorganisés et prirent le nom d’Etablissement Central des Organes et Appareils Techniques du Service de Santé. Un centre d’instruction vint alors compléter le dispositif. Cet établissement fût dissous en juin 1940 pour reprendre son activité le 28 septembre 1944. Son organisation en ateliers spécifiques tels que la menuiserie ou encore l’imprimerie, en sus de ses attributions relatives au matériel médical est alors définie.
Le 1er juillet 1971, cet étalissement est transféré sur le camp de Chanteau, qui reste sa localisation actuelle. Il y gardera sa logique industrielle, laquelle sera reconduite lorsque, en 1981, sera décidé d’en changer à nouveau l’appellation.
Devenu Etablissement Central des Matériels Sanitaires des Armées, il voit s’accroître son champ d’activités, notamment en termes d’expertise technique, par une ouverture à l’interarmisation.
C’est également un élargissement de domaine de compétences qui conduit à sa désignation sous le titre d’Etablissement Central des Matériels du Service de Santé des Armées (ECMSSA), en 1987. Il recevra, à cette occasion, les missions allouées précédemment à l’Etablissement Central d’Electroradiographie des Armées ainsi que ses traditions.
Actuellement porté par un projet majeur de développement, l’ECMSSA devrait voir ses missions opérationnelles croître avec la construction d’une plateforme logistique de grande ampleur. L’établissement poursuivra, par ailleurs, son rôle historique tant pour la partie ingénierie que pour ce qui relève de la conduite de la politique de maintenance des matériels médicaux. S’y poursuivent, dans cette même logique, des actions de formations initiales et continues. Elles visent à garantir la maîtrise des savoir-faire techniques indispensables au maintien en condition opérationnelle des parcs de matériels santé, en et hors métropole par les agents civils et militaires qui en ont la charge. Enfin, les activités spécifiques des ateliers d’optique et d’imprimerie devraient, elles aussi, se voir pérennisées grâce au développement de nouvelles missions au profit des armées.
