Sentier du fer 12
Vous êtes bientôt arrivés à la fin du circuit.
En espérant que cette balade historique et ludique vous a plu…
LA FORÊT Forêt silencieuse, aimable solitude, Que j'aime à parcourir votre ombrage ignoré Dans vos sombres détours, en rêvant égaré, J'éprouve un sentiment libre d'inquiétude, Prestige de mon coeur! je crois voir s'exhaler Des arbres, des gazons, une douce tristesse: Cette onde que j'entends murmure avec mollesse, Et dans le fond des bois semblent encore m'appeler. Oh! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière Ici, loin des humains! Au bruit de ces ruisseaux, Sur un tapis de fleurs, sur l'herbe printanière, Qu'ignoré je sommeille à l'ombre des ormeaux! Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles: Ces genêts, ornements d'un sauvage réduit, Ce chèvrefeuille atteint d'un vent léger qui fuit, Balancent tour à tour leurs guirlandes mobiles. Forêts dans vos abris gardez mes vœux offerts, A quel amant jamais serez-vous aussi chères? D'autres vous rediront des amours étrangères; Moi, de vos charmes seuls j'entretiens vos déserts. NICOLAS GILBERT