Introduction
Avec plus de 10000 habitants, Mainvilliers est la 7e ville du département de l’Eure-et-Loir.
Nous vous proposons quelques caches pour vous faire découvrir cette ville et son histoire récente. Pour réaliser ces caches, nous avons très largement utilisé les écrits publiés par Jean-Jacques FRANÇOIS dans la revue mensuelle de la ville ("Mainvilliers Informations") entre 1977 et 1999. Outre ces travaux qu'il mettait à la disposition de tous, cet historien nous a laissé de nombreux ouvrages dont le très précieux "Au temps des vignes et des vignerons du Pays Chartrain". Ce grand Monsieur nous a quitté en 2013 à l'âge de 82 ans.
En route vers la cinquième cache
En partant du petit monument dédié au jumelage entre Mainvilliers et Römerberg, vous empruntez la rue Jean Jaurès puis, à gauche, la rue de l'Oiseleur.
L'Oiseleur.
Le nom de cette rue est lié à l'élégante statue qui se trouve entre les écoles maternelle et primaire Jean Zay.
L'Oiseleur... statue réalisée par Jean-Baptiste Leducq.
La cache se trouve un peu plus loin, dans un petit chemin qui vous conduit à l'avenue Gambetta.
En chemin, nous vous livrons quelques informations sur le vignoble mainvillois...
La vigne à Mainvilliers
La culture de la vigne à Mainvilliers remonte très probablement à l'Antiquité romaine (IIIe siècle ap. J.-C.) mais nous n'avons pas, pour le moment, découvert de vestiges qui pourraient le prouver.
En revanche, pour le Moyen-Âge, nous avons quelques écrits qui nous renseignent sur la propriété des parcelles de vigne qui se répartissent entre le chapitre de la Cathédrale Notre-Dame de Chartres et l'Abbaye St Père.
En 1740, la surface des vignes à Mainvilliers atteint les 46 hectares.
En 1809, les vignes recouvrent une surface de 63 hectares en englobant Seresville. On comptait alors 66 vignerons pour 3 pressoirs à Mainvilliers et un pressoir à Seresville.
Cadastre de 1809 - La limite entre les communes est tracée en fluo orange. Mainvilliers est dans la partie haute de la carte. Les vignes sont en vert, les constructions sont en rouge. Carte extraite de "Au temps des vignes et des vignerons du Pays chartrain" - Tome 1, p. 38 - Jean-Jacques François.
Malheureusement, tout au long du XIXe siècle, la surface consacrée à la culture des vignes va diminuer dans tout le pays chartrain. En effet, sur les 1173 hectares de vignes que l'on pouvait observer dans les environs de Chartres en 1740, nous n'en comptons plus que 1009 hectares en 1829, 750 hectares en 1853 et 151 hectares en 1892...
Cependant, le vignoble mainvillois fait de la résistance comme en témoigne le cadastre de 1868 où la surface des vignes n'a quasiment pas changé.
Cadastre de 1868 - La surface des vignes a légèrement diminué en 60 ans... mais les vignes sont toujours abondantes dans la commune.
Photographie du début du XXe siècle... on y voit les vignes qui entourent l'église.
Malgré tout, l'urbanisation et la concurrence des vins des autres régions françaises va avoir raison du vignoble de Mainvilliers dans le courant du XXe siècle... et tout s'arrêta en 1984 :
Les dernières vignes de Mainvilliers sur le coteau des Vauroux au pied de l'église... elles ont été arrachées au bulldozer en 1984...
Sources :
* Jean-Jacques FRANÇOIS – Bulletin municipal "Mainvilliers Informations" – n° 46, Juin 1999.
* Jean-Jacques FRANÇOIS – "Au temps des vignes et des vignerons du Pays chartrain - tome 1"
Ces ouvrages sont consultables à la bibliothèque Jean de La Fontaine de Mainvilliers.
* www.archives28.fr
