Le massif de la Tourèze se dresse au-dessus du village de Latour de France. Pour rejoindre ce village depuis Perpignan, il vous suffit de suivre la direction de Narbonne puis celle d’Estagel. Arrivé à Estagel, continuer sur la D117 en direction de Maury avant de tourner à main gauche via la D9 en direction de Latour de France. Vous arriverez ainsi directement sur le petit parking en contrebas de la route ( voir Waypoint additionnels ). D’ici, il vous suffira de suivre le sentier ( voir photo ) et de suivre le marquage bleu.
La Tourèze est un massif aride et calcaire, presque désertique. L'inhospitalité des lieux est marquante si bien qu’elle semble avoir été oubliée par dame nature. Au premier abord, on imagine aisément que l’homme en a fait autant. Pourtant, on aperçoit rapidement en quittant le peu de fraîcheur qu’offre les derniers pins du sentier, les premiers amoncellements de pierre. Ils prennent pour la plupart la forme de murs de pierres sèches bien ordonnés frôlant souvent la démesure. Tantôt délimitant un espace de terrain, tantôt étayant de minuscules terrasses, la seule règle que semblent suivre ces constructions est celle du désordre. En regardant attentivement, on peut distinguer des abris de forme tout aussi hétéroclite. Certains empierrements semblent même disposer d’imposants piliers de renfort qui permettent toutes les hypothèses farfelues sur la nature de ces constructions.
Alors on peut se demander qui a pu se lancer dans toutes ces constructions et surtout pourquoi ?
Pour cela, il faut remonter à une époque ou les terres arables étaient encore disputées dans le département. Les personnes les plus pauvres du village ne disposaient pas de parcelles de terrain cultivable. Ils travaillaient pour la plus part à la journée chez les riches propriétaires mais cela ne leur apportait qu’un maigre salaire ne leur permettant pas de vivre convenablement. C’est dans l’espoir d’améliorer leur existence que des Hommes se sont donc lancés dans le défrichement de la tourèze. Cet exploit a été réalisé en plus de leur heures de travaux quotidiens comme journaliers et bien sûr à mains nues.
Il s’agissait pour la majeure partie de terres défrichées de pâturages. Les immenses murs les bordant ne sont pas là par fantaisie, mais pour gagner un maximum d’espace cultivable. Ils permettaient également de tenir éloignés les troupeaux des cultures comme des céréales, des légumes secs, ou de la vigne. Les nombreux abris et autres édifices couvraient leur fonction propre en plus de celle de dégager du terrain.
Les archives les plus anciennes datent les premiers défrichements de la fin du 17 ème siècle. On peut cependant penser que l’Homme s’est accaparé de ce lieu bien avant cette date.
Si vous désirez en apprendre plus sur le sujet, voici la source de ces quelques précisions : http://www.aapo-66.com/administration/pdf_upload/bulletins-000013.pdf
Il est inutile de retourner retourner les murets et autres pierriers du sentier. En cas de difficulté, suivre les indices additionnels ou les spoiler photo.
Surtout pensez à ce qui vous suivent et remettez correctement la cache en place après votre passage, d’avance merci.