On garde de ses écrits la phrase programme : "Faites qu'en toute chose Dieu soit le mieux aimé".
Julien Minier prêtre de Rochefort
Enfant de Rochefort
Julien-François Minier est né à Rochefort.en 1757, de Judicaël Minier, cloutier et de Jeanne Guyot, habitant rue Candré; c'est la rue qui dévale de la Mairie à la Porte de l'étang, sur laquelle s'ouvre l'école Julien Minier. Sans doute le jeune Julien étudie-t-il d'abord près d'un des prêtres chanoines de la Collégiale? Se sentant appelé à devenir prêtre, il accomplit sa formation au séminaire de Vannes, dont le supérieur Mr Le Gal, est un compatriote. Julien est ordonné prêtre le 27 septembre 1787 à Vannes dans la chapelle du Mené où quelques année plus tard, devait être condamné à mort le Bienheureux Pierre René Rogue.
Vicaire à Limerzel
Le nouveau prêtre est nommé à Limerzel en qualité de vicaire. Pendant plusieurs année il s'acquitte sans bruit de son ministère. Comme son recteur, il refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé, mais, au lieu de partir en exil, il choisit de rester sur place. Malgré l'obligation où se trouve tout citoyen, connaissant la cachette d'un prêtre réfractaire ou insermenté, de le dénoncer sous peine de déportation, jamais Julien Minier n'est dénoncé à Limerzel.
Arrestation à Pluherlin
Les dangers devenant plus menaçants sous le régime révolutionnaire de la Terreur (1793-1794), Julien Minier gagne un de ses refuges en Pluherlin, à Coët Daly, chez Morice, laboureur, maire de la commune. Le 5 janvier, il arrive à Coët Daly dans la soirée pour y passer la nuit. Il est accompagné par Jean Desgré de Limerzel, 22 ans, étudiant, remplissant les fonctions de secrétaire de mairie. Des espions tenaient la gendarmerie de de Roche-des Trois au courant des allées et venues de Mr Minier.
Le 6 janvier, à 3 heures du matin, Gilles Guérin, capitaine de gendarmerie, de Vannes, et Gaudron, son lieutenant, arrivent chez Morice et frappent à la porte. Morice demande : "est-ce vous, parent? -Oui" lui répond-t-on de l'extérieur. La porte s'ouvre; aussitôt le laboureur voit qu'il a été trahi. Les gendarmes envahissent la maison. Jean Desgrés et Mr Minier qui dorment à l'étage, entendent le bruit, se lèvent et veulent se cacher, mais ils sont aperçus et saisis. Amenés à Roche-des-trois, Minier, Morice et Desgrés sont dirigés sur Lorient le lendemain.
Condamnation et exécution à Lorient
Le 11 janvier 1794, il est guillotiné à Lorient.
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