Le Meusien est le nom sous lequel fut connu un réseau de chemins de fer secondaire à voie métrique ayant desservi le sud du département de la Meuse entre 1878 et 1936
D'abord exploité par la Compagnie des chemins de fer d'intérêt local de la Meuse puis par la Compagnie meusienne de chemins de fer, d'où il tira son surnom, le réseau fut exploité à partir de 1922 par la Société générle des chemins de fer économiques.
Il joua un rôle essentiel dans la logistique de la Bataille de Verdun.
Le pont d'Hargeville
Dans le village d’Hargeville on trouve un pont passant au dessous de la voie ferrée. Il témoigne de l’existence d’une ligne reliant Bar le Duc à Verdun de 1887 à 1937. Dès 1881, le département possède un important réseau. Le « Meusien », surnommé « Tacot » ou « Varinot », ne dépasse pas les 45 Km/h.
Compagnie meusienne des CF
Le réseau comportait deux parties qui se rejoignaient à Verdun, un réseau "rive droite" et un autre "rive gauche", ou encore nord et sud. Ce dernier est aussi appelé le Varinot, du nom de Charles VARINOT (1833-1891), entrepreneur titulaire des concessions, ou le nom de Meusien.
Sections Ouverture
Haironville - Triaucourt 01/03/1883
Bar-le-Duc - Clermont-en-Argonne 28/05/1887
Beauzée - Verdun 28/05/1895
Rembercourt - ¨Pierrefite 20/12/1912
Charles Varinot, est né le 14 février 1833 à Tannois et décédé à Nice le 12 mars 1891.
Il est entrepreneur de travaux publics autodidacte. À 26 ans, il créa sa propre entreprise.
Il obtint la concession d'une ligne de chemin de fer à écartement métrique qu'il construisit et exploita en créant La Compagnie meusienne de chemins de fer.
La concession Varinot comprenait les lignes de Bar-le-Duc à Vaubécourt et de Rembercourt-aux-Pots à Clermont-en-Argonne, une dernière branche allait de Beauzée-sur-Aire àVerdun.
Pendant la Grande Guerre, la section de ligne de Bar-le-Duc à Verdun contribua largement au ravitaillement de Verdun en vivres, hommes et munitions et au rapatriement des blessés. (voir aussi le Meusien)
Charles Varinot exerca ses talents dans les domaines portuaires, ferroviaires et militaires. Il reçut en 1878 la médaille d'or du Ministère des Travaux Publics.
Un article très complet relatant la personnalité exceptionnelle de Charles Varinot et ses réalisations est paru dans le N°102 (septembre 2011) de la revue "Connaissance de la Meuse"
Vestiges
- Entre Lisle-en-Barrois et Vaubécourt, à hauteur de la ferme Les Merchines, les bâtiments de la gare de Lisle-en-Barrois sont encore visibles.
- Dans la campagne, les déblais et remblais de la voie ferrée sont encore nettement visibles.
- Les images satellitaires et photos aériennes ainsi que la carte à 1/25 000 de l'Institut géographique national (IGN) disponibles sur divers sites Internet, permettent de distinguer la majeure partie des tracés des différentes lignes.
- Dans de nombreux villages, des toponymes tels que Rue de la Gare renvoient au tracé de la ligne de chemin de fer.
Le Varinot : la « Voie Sacrée Ferroviaire » du Meusien
Entre Bar-le-Duc et Verdun, le paysage dévoile par endroits des talus bordés de haies vives, des chemins verdoyants aux courbes régulières et, en marge de quelques villages, des maisonnettes aux allures de gares : ce sont les reliques d'un chemin de fer à voie étroite aujourd'hui disparu, le Meusien, aussi appelé le Varinot. Ce petit réseau ferroviaire d'intérêt local, modeste «tortillard à voie d'un mètre, capable de ravitailler en temps de paix une garnison de sous-préfecture », joua pourtant un rôle essentiel sur les fronts de la Grande Guerre en Meuse.
Un réseau local mobilisé pour servir de voie stratégique
Mise en service entre 1887 et 1888, la ligne comporte un axe principal Bar-le-Duc / Verdun, auquel s'ajoute une ramification vers Clermont-en-Argonne. Elle est plongée dans la guerre dès l'automne 1914 lorsque une partie de son tracé recoupe le feu des combats de la Trouée de Revigny et de la Vaux-Marie, où, les 9 et 10 septembre, de furieux assauts se cristallisent autour de la petite gare. Fin 1914, la stabilisation des combats fait du « Meusien », réquisitionné, un réseau stratégique pour alimenter à la fois le front d'Argonne et la place forte de Verdun, aux deux-tiers encerclée. D'importants travaux, confiés à la 10e section des chemins de fer de campagne, vont alors étendre les capacités du réseau, et plus de mille hommes sont affectés aux aménagements et au fonctionnement de la ligne. Les voies sont renforcées par la pose de rails plus lourds, les ponts sont consolidés, certains tracés sont doublés, des voies d'évitement sont implantées pour permettre le croisement des trains, des triages et des dépôts supplémentaires sont créés. Par ailleurs, des locomotives plus puissantes et des wagons sont amenés en renfort de toute la France. Durant l'année 1915, c'est ainsi chaque jour une dizaine de trains qui circulent, permettant d'acheminer vers le front quotidiennement 1300 hommes et 500 tonnes de matériel.
Le « Meusien » dans la bataille de Verdun
Dès le début de l'offensive allemande, en février 1916, le Meusien est donc outillé pour servir les besoins logistiques indispensables à la défense de Verdun. Alors que la route reliant Bar-le-Duc à Verdun, la future « Voie Sacrée », est affectée prioritairement à l'acheminement des troupes au moyen d'une noria de véhicules, le Meusien est chargé de transporter vers le front des matériels et des munitions, qui sont débarqués sur des dépôts intermédiaires. Sur l'année 1916, ce sont ainsi plus de 600 000 tonnes qui seront transportées. : le petit « tortillard », dont les autorités militaires avaient avant la guerre freiné la construction en craignant qu'il ne serve l'ennemi en cas d'invasion, finit par gagner son surnom de « Voie Sacrée ferroviaire ». Le train devient aussi le moyen privilégié pour ramener les blessés vers les hôpitaux d'évacuation de l'arrière front. Chaque train peut transporter 100 blessés couchés et 150 assis, ainsi que le personnel médical. Depuis les terminus de Maison Rouge, à quelques kilomètres de Verdun, ce seront en moyenne deux trains quotidiens, mais il y en aura jusqu'à cinq du 24 au 28 février, aux premiers jours d'une offensive qui très vite broie et englouti les unités lancées dans la fournaise de Verdun.
Une mémoire vivante
Rendue aux civils après la guerre, la ligne participe au relèvement des pays meusiens dévastés en acheminant des quantités de matériaux indispensables à la reconstruction, puis est finalement fermée en 1936. Les voies et les installations sont démontées, les ballasts sont recouverts par la végétation, les gares laissées à l'abandon. Pourtant, le Meusien reste une mémoire bien vivante.
Une association de passionnés vient de terminer la restauration de « La Suzanne », une ancienne locomotive à vapeur du Varinot, aujourd'hui classée monument historique. Elle devrait dans les prochaines années reprendre du service sur le chemin de fer de la « Voie Sacrée ferroviaire », tronçon de quelques kilomètres qui doit être rétabli non loin de l'ancien tracé du Varinot. De même, tous les ans au printemps, une randonnée invite les amateurs de plein-air à se glisser sur la trace du « tortillard » Meusien ; longtemps appelée la Varinot, elle prend en 2010 une forme nouvelle et un nouveau nom : c'est désormais « la Route des Hommes », dont la première édition aura lieu le dimanche 20 juin 2010 à Rembercourt-aux-Pots.
C'est à s'y méprendre! Il vous faudra être prudent! Le terrain pouvant être glissant et étant en pente pour l'accès de la cache. Nul besoin de prendre beaucoup de risque. Attention aux enfants. En hiver ou par temps de pluie, je conseille à un adulte d'accéder à la cache pour des conditions de sécurité optimum!
IMPORTANT: Merci de reprendre le même chemin indiqué pour partir, retournez sur vos pas. La propriété d'un particulier vous verrez plus loin! Soyez discret, respectez leur tranquilité, merci.