Depuis la déclaration du 9 mai 1950, dite déclaration de Robert Schuman, l’Europe s’est construite pas à pas, alternant les avancées fédéralistes (CECA, CED, Commission européenne) et les avancées unionistes (Conseil européen, conseil des ministres européens).
En signant le traité de Maastricht, les états membres ont remplacé la Communauté Economique Européenne par l’Union Européenne. Au delà des mots, cette avancée est majeure dans la construction européenne. Ce traité institue une coopération judiciaire et policière, ainsi qu’une citoyenneté européenne. Il dote le Parlement de nouveaux pouvoirs, notamment législatifs. Enfin il relance le processus économique et monétaire qui aboutit à la création d’une monnaie commune : l’euro.
A = dernier chiffre de l’année de l’entrée en vigueur du traité de Maastricht
B = nombre d’états qui ont signé ce traité
En s’ouvrant à de nombreux nouveaux états, l’Europe connaît ensuite des difficultés car il faut adapter les institutions. Plusieurs traités (Amsterdam, Nice) ne permettent que des avancées limitées.
C’est le traité de Lisbonne, signé en 2007, qui facilite enfin le fonctionnement de l’Union, notamment le processus de décision.
C =dernier chiffre de l’année d’entrée en vigueur du traité de Lisbonne
D = nombre d’états membres en septembre 2014
Les élections européennes qui se sont déroulées en mai 2014 ont connu une montée importante des eurosceptiques, mouvements opposés à la construction européenne.
Ces derniers pointent généralement les aspects négatifs de l’Europe, encore en construction :
- absence d’unité sur la scène internationale
- dépendance vis à vis de l’OTAN
- différents programmes européens auxquels certains états refusent de participer au nom de leur « souveraineté » (zone euro, espace Schengen)
- faible sentiment européen parmi les populations, malgré des symboles forts comme la monnaie, le drapeau ou l’hymne communs, parfois entretenu par les chefs d’état eux-mêmes qui rejettent sur l’Europe la responsabilité de situations nationales
E = nombre de députés élus en 2014
F = pourcentage d’abstention arrondi à l’entier le plus proche
Pourtant l’Europe a de très forts atouts :
- sur le plan intérieur, l’Europe n’a jamais connu une aussi longue période de paix entre ses états, ce qui est en soi un immense succès
- sur le plan économique, l’Union Européenne est devenue la première puissance, avec plus de 23% du PIB mondial
- Bruxelles, au nom des états membres, est la référence mondiale au niveau des normes industrielles et technologiques, de l’environnement ou de la protection du consommateur
- la mise en place de politiques communes, telles la PAC ou la politique régionale, protège certains secteurs d’activité face aux autres puissances économiques ; l’UE est ainsi devenue la première puissance agricole, la première puissance industrielle et la première puissance tertiaire du monde
C’est donc l’entente et la solidarité entre les états membres qui constitue la principale force de l’Union Européenne et qu’elle doit cultiver.
Rappelons-nous ces quelques mots du texte fondateur de Robert Schuman : « L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait »
Ainsi, même si sa construction peut paraître lente à l’échelle d’une génération, l’Europe est devenue un acteur économique majeur. Avec les récents ajustements du traité de Lisbonne, elle poursuite sa construction politique en amorçant la mise en place d’une gouvernance plus simple et plus démocratique (majorité qualifiée au Conseil de l’UE, pouvoirs accrus du Parlement). Avec un président du Conseil désormais élu pour deux ans et demi, elle aura enfin un visage et un nom pour la représenter sur la scène internationale.
G = le nombre de lettres du nom de famille de la personne désignée pour présider le Conseil Européen à partir du 1er décembre 2014.
La cache se trouve aux coordonnées suivantes :
N 48°49.XXX
E 001°57.YYY
avec
XXX = D*(B - C + G) + (A*F)
YYY = (D + E + G) - (B + C)
