Situé au bord de la Garonne, Isle-Saint-Georges est un bourg où des exploitations viticoles, héritières d’une très longue histoire, produisent des vins rouges AOC Bordeaux Supérieur.
Le site d’Isle-Saint-Georges est habité depuis la fin de l’âge de bronze, comme l’indiquent des vestiges archéologiques retrouvés sur place. Un village gauloiss’établit sur ce territoire formé par deux anciennes îles, lequel est occupé par les Romains durant le Ier siècle avant J.-C. Ceux-ci développent une économie fondée sur la vigne ainsi que les céréales et établissent un port fluvial.
Au Moyen Âge, une église romane et un prieuré dépendant de l’abbaye de Sainte-Croix-de-Bordeaux sont construits à Isle-Saint-Georges. Les moines font assainir les marais et gagnent de cette façon des terres qu’ils consacrent à l’expansion de l’agriculture ainsi qu’à la viticulture, deux activités qui feront vivre le village durant les centaines d’années à venir.
Le port est lui aussi un centre économique important. Tonneaux de vin et produits agricoles sont acheminés vers Bordeaux à bord de barques, tandis que des pêcheurs rapportent des aloses, anguilles et piballes (alevins d’anguilles) des eaux de la Garonne.
Considéré comme une place stratégique durant la Fronde, Isle-Saint-Georges est l’enjeu d’une bataille mémorable entre des forces rebelles parties de Bordeaux et les troupes royales. Ce sont ces derniers qui l’emportent.
Aux XIXe et XXe siècles, la commune connaît quelques changements. Si la viticulture reste une valeur sûre pour elle, au point de supplanter les autres cultures, son port perd peu à peu sa raison d’être à la faveur de la modernisation des transports routiers et de l’essor du chemin de fer. Seules les allées et venues des pêcheurs continuent de l’animer.
À la fin du XXe siècle, de plus en plus de Lilais vont travailler à Bordeaux. En revanche, les Bordelais viennent avec plaisir se promener le long des ruisseaux, appelés « rouilles », d’Isle-Saint-Georges.