Présentation Eglise de Frans :
L'église classée monument historique depuis février 2008 a un passé riche en histoire puisqu'elle est citée dès 984. Elle a subi les outrages du temps. Un petit édicule est accolé à l'édifice. Des pélerins venaient se désaltérer à la fontaine Saint Etienne, dont l'eau avait, paraît-il, le pouvoir de guérir les maladies infectieuses
Historique
En 984, la paroisse de Saint Etienne de Frans, dépendait de l'église de Lyon. Cette église conserve les murs nord et sud de la nef primitive. Ces murs présentent à la partie supérieure une reprise de construction du 12e siècle, sur une base plus ancienne, 11e siècle (?). Les étroites baies cintrées à ébrasement intérieur, la travée de chœur, couverte d'une coupole sur trompes, la porte latérale nord et le portail méridional sont autant d'éléments du 12e siècle encore en place. Les vestiges de peintures murales découverts en 1976 dans la travée de chœur datent de la 2ème moitié du 14e siècle. Le chevet de l'église a sans doute été prolongé et doté d'une abside à cinq pans voûtée d'ogives, éclairée de baie à remplage gothique, de la 2ème moitié du 15ème siècle. C'est aussi de cette époque que datent les lavabos,l'armoire eucharistique, le portail ouest. Deux panneaux de vitrerie losangée du 16ème siècle (?) provenant de deux baies en plein-cintre (h = 48, la = 19) ont été déposés aux archives départementales de Bourg en Bresse. La fontaine de dévotion dédiée à Saint Etienne pourrait dater du 17ème siècle. D'abord chapelle vicariale en 1807, l'église est érigée en succursale par ordonnance du roi Louis-Philippe, le 7 août 1847. Le clocher, détruit en 1793, est reconstruit en 1861 sur les plans et devis dressés par l'architecte Lyonnais, Gaspard George, acceptés par délibération du conseil municipal du 23 mars 1861. En 1884, d'importants travaux de consolidation de la base des murs, ainsi que des réparations de toiture et la pose de 3 tirants dans la nef ont été réalisé par l'architecte François Genéty, de Beauregard. C'est de cette même campagne que date le dallage qui conserve des marques de pose (III) et de tâcheron (M) et les verrières du chœur et du mur sud de la nef.
Description :
Eglise dont les murs sont enduits d'un crépi, exceptés sur les élévations latérales de la nef; toiture de la nef à longs pans; façade principale à pignon découvert; chevet à croupe polygonale; sacristie couverte en appentis; ensemble de ces couvrements à tuiles creusées; clocher à flèche octogonale et escalier hors-d'œuvre avec toiture en pavillon, tous deux recouverts d'ardoises.
DESCRIPTION DE L'EGLISE
La nef et la tour du clocher, moins la flèche érigée en 1862, remontent aux Xlle-Xllle siècle. Trois petites fenêtres, côté nord, le confirment, celles du midi ont été remplacées par deux grandes fenêtres à plein cintre, romanes. Avant le crépissage des murs en 1914, on pouvait voir leur place. L'abside rajoutée au XVIe siècle a cinq fenêtres verrières gothiques ou imitation
Un portail roman constituait l'ancienne entrée. Il a été conservé.Il est situé sous la muraille sud qu'il agrémente avec deux colonnettes aux chapiteaux ornés, l'un de volutes, l'autre de feuille d'eau. Ce portail indique probablement la présence d'un cloître, autrefois contigü, un christ en croix, trappu, occupe à l'intérieur, l'emplacement désormais muré de l'ouverture de ce portail.
Un petit édicule accolé à l'édifice amenait encore au siècle dernier despèlerins en grand nombre qui venaient se désaltérer à la fontaine Saint-Etienne. Les personnes emportaient précieusement cette eau qui avait le don de guérir les maladies les plus diverses.
A l'intérieur de l'église on aperçoit la statue du patron de la paroisse en bois polychrome. Elle date du XVlIe siècle, (côté gauche).
Au dessous de la statue en bois ''Vierge à l'enfant", Xllle siècle, est placée la cuve baptismale. D'époque romane, en pierre grise, elle est ornée de cascadons. Elle rappelle celle de Culles en Chalonnais. Elle daterait du Xlle siècle mais elle est certainement plus ancienne !
Grâce à des compte- rendus de visites pastorales, la première connue, datant de 1614, l'histoire de l'église a pu être reconstituée. Les vieilles pierres témoignent de son passé et gardent le secret des batisseurs et de nos ancêtres qui ont franchi le seuil de ce lieu saint.