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Tristes fiançailles Traditional Cache

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Karadoc123: Place aux nouveaux poseurs

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Hidden : 10/1/2014
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:

Cette cache, librement inspirée d’un conte canadien, fut publiée pour l’event d'Halloween « La nuit de l’horreur » (GC5CGGJ) du 31 octobre 2014.


Nombreux sont ceux qui flânent au bord de l’Etang Béchevet, en se réjouissant d’une si jolie promenade de santé. Pourtant, il y a très longtemps, une bien triste histoire se déroula en ces lieux. La légende prétend qu’on peut encore y entendre, certaines nuits, les fantômes gémissants de Méheut et Toinette.


Dans l’ancien temps, on disait que chaque village avait son idiot, un simplet, qui avait la réputation de porter chance. Dans le village reculé qui deviendrait Louveciennes, c’était Méheut. Apportait-il la chance ? Nul n’aurait su le dire mais tout le monde s’accordait pour reconnaitre que lui n’en avait jamais eu.

Avant sa naissance, son père était mort et sa mère enceinte avait été blessée lorsque le cheval qui tirait leur carriole, effrayé par la vue d’un serpent, avait précipité dans le fossé tout l’attelage, lequel s’était fracassé contre un arbre. Les mauvaises langues disaient que c’était le diable, incarné en serpent, qui était venu récupérer son dû parce que le jeune couple s’était marié sans le consentement de leurs parents.

Quelques mois plus tard, Méheut était né, frappé d’une malformation qui lui tordait le visage et lui déformait le dos. Simple d’esprit et mal nourri par une mère à peine capable de subvenir à ses propres besoins, il avait grandi sous les moqueries des enfants mais avait toujours gardé une gentillesse et une douceur qui avait fini par susciter la pitié des villageois. Courageux, il travaillait comme il pouvait aux tâches les plus ingrates que les habitants du voisinage voulaient bien lui confier. Jamais il ne se plaignait. Le plus souvent, il n’osait pas même réclamer l’aumône que certains profiteurs ne lui versaient pas en contrepartie de son labeur.

Lorsqu’il atteint l’âge de vingt ans, sa mère voulut fêter l’évènement en l’amenant à la foire à la grand-ville. C’est à cette occasion qu’il rencontra Toinette, une orpheline qui accompagnait son parrain venu acheter de nouveaux outils. Bien qu’elle fût sotte et fort laide, Méheut avait été frappé par la délicatesse avec laquelle la jeune femme avait attrapé le mouchoir du jeune homme emporté par le vent avant de le lui rendre en rougissant.

Les deux jeunes gens se fréquentèrent plusieurs mois. Tous les soirs, ils se retrouvaient près de l’étang Béchevet. « Bonsoir Toinette » disait Méheut en arrivant. « Bonsoir Méheut » répondait-elle invariablement. Puis ils s’asseyaient sagement au bord de l’étang sans plus prononcer la moindre parole jusqu’au moment du départ où ils se quittaient en promettant de se revoir le lendemain.

Parfois Méheut exprimait son affection en apportant de petits présents à sa bienaimée. Pas des bijoux, ni un quelconque objet de valeur. Le malheureux n’en avait pas les moyens. Mais son cœur le poussait à offrir à Toinette de petites surprises, une noix peinte, un morceau de ruban, un joli bouton, qu’il avait trouvés ou que des villageois avaient donnés pour se débarrasser. A chaque fois, Toinette éprouvait une immense joie à la vue de ces petits objets qu’elle chérissait tendrement et conservait dans une petite boîte.

Cette relation ne manquait pas de faire ricaner les villageois des environs. Pensez-donc, un idiot difforme avec une orpheline sans cervelle, élevée au milieu des bois par un parrain bûcheron ! Certains s’offusquaient même de ce que les deux jeunes gens puissent partager le moindre instant de bonheur. « Imaginez qu’ils donnent naissance à un enfant… Quelle sorte de monstre pourront-ils bien enfanter ? » s’indignaient-ils, avec cette cruelle méchanceté dont font preuve les bien nantis quelques fois. Et les ragots allaient bon train.

Un matin d’automne pourtant, une de ces journées si douces mais si froides la nuit venue, Méheut ignorant les quolibets dont Toinette et lui faisaient l’objet prit la résolution de la demander en mariage. Pour éviter toute malédiction, il s’empressa de demander l’accord de sa mère, laquelle ne refusa pas tant elle voulait voir son fils heureux.

Il se mit en chemin jusqu’à la cabane où habitaient Toinette et son parrain pour y faire sa demande. Le parrain, trop heureux de se débarrasser à bon compte d’une filleule, laide et sans instruction, accepta tout de suite.

Pour sceller cette promesse, Méheut offrit alors à Toinette un médaillon que sa mère lui avait donné pour l’occasion. Les fiancés se séparèrent sur la promesse de se retrouver le soir au bord de l’étang. Méheut courut aussitôt prévenir le curé du village pour organiser la célébration de leur union.

Quand le jeune homme lui exprima son projet, le prêtre se montra particulièrement critique. « Voyons, Méheut, tu n’y penses pas ! Tu es à moitié infirme et Toinette est sans ressource. De quoi vivriez-vous ? Et puis comment un singe tel que toi pourrait-il prétendre épouser qui que ce soit ? Non, je ne bénirais pas cette union ! »

Le pauvre Méheut sentit le monde s’écrouler sous ses pieds. Au lieu d’insister ou de chercher un autre prêtre plus charitable, il se résigna persuadé que ce mariage ne pourrait jamais se faire puisque le vieux religieux le disait. Submergé par le chagrin, il courut jusqu’à chez lui où il s’effondra en pleurs. Sa mère s’inquiétait de son état mais le jeune homme fut incapable d’expliquer la raison de son affliction, tant ses sanglots l’étouffaient.

« Comment annoncer la triste nouvelle à Toinette ? » se demandait-il et il pleura ainsi jusqu’au soir.

A l’heure habituelle, il partit rejoindre la jeune fille au bord de l’étang et lui expliqua avec ses propres mots maladroits qu’ils devaient renoncer à s’aimer. En proie au désespoir, les deux jeunes gens se jetèrent dans les bras l’un de l’autre, essayant de se consoler réciproquement.

 

Depuis ce soir-là, personne au village ne revit Méheut et Toinette mais, encore aujourd’hui, on peut parfois entendre les sanglots des deux jeunes gens, le soir aux abords de l’étang. Certains pensent qu’ils s’y sont noyés pour être unis dans la mort. D’autres racontent que le parrain de la jeune fille les auraient trouvés morts de froid, au petit matin, et qu’il les aurait enterrés dans la forêt voisine pour éviter les frais d’une cérémonie. En tout cas, personne ne retrouva jamais la petite boîte dans laquelle Toinette conservait les présents de Méheut, symboles de leur amour impossible.


A l'origine la cache contenait un logbook, un crayon et quelques uns des objets que Méheut a offerts à Toinette.

Additional Hints (Decrypt)

fbhf har cvreer

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)