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Malgré-Nous Traditional Cache

This cache has been archived.

Comètes: Cette cache a bien vécu. Il est temps de céder la place.

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Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:

La stèle devant laquelle vous vous trouvez rend hommage aux "Malgré-Nous" : 130 000 hommes selon les estimations (100 000 alsaciens et 30 000 mosellans) enrôlés de force dans l'armée allemande pendant la seconde guerre mondiale.


Cet endroit fut l'un des points de passages d'une partie de ces malheureux.



La stèle

Le drame commença avec la publication de l'ordonnance du 25 août 1942.
En un peu plus de deux ans, 21 classes d'âge, celles de 1927 à 47, furent mobilisées de force, soit la population masculine entre 17 et 38 ans.

La grande majorité d'entre eux étaient envoyés sur le front de l'Est.
Sur le front russe, ces soldats étaient incités à la désertion via la propagande soviétique, par des messages mégaphoniques en première ligne ou par des tracts parachutés.
Les prisoniers de guerre alsaciens et lorrains, déserteurs ou non, furent concentrés dans les camps de Tambov ou de Kirsanov, mesure qui prouve que les soviétiques connaissaient le cas particuliers des malgré-nous.
Malheureusement, à l'exception d'un convoi, les russes refusèrent systématiquement leur transfert vers à l'armée de la France libre en Afrique du Nord.

Quelques uns réussirent à se soustraire à l'ordonnance, et quelques autres à déserter, mais l'emprise de la Gestapo sur les familles était terrifiante. Le "Sippenhaft" (responsabilité du clan, ou de la famille) fut pratiqué.
En cas de désertion, les membres de la famille du fautif étaient systématiquement arrêtés.

Parmis d'autres, deux cas de désertion à Cronenbourg nous sont rapportés par Louis Ludes dans son ouvrage consacré au faubourg :
"En août 1943, les incorporés de force, Edouard Gangloff et René Baumert étaient tous les deux en permission; comme ils étaient voisins et se connaissaient fort bien ils décidèrent de ne plus rejoindre leurs unités. Un heureux hasard leur fit rencontrer un ami sûr en qui ils avaient une totale confiance, Léon Baur de la route de Mittelhausbergen, dont l'atelier de réparation de motos était réquisitionné par l'armée. Il leur proposa, à ses risques et périls de les convoyer jusqu'à Vendenheim. Habillés avec des combinaisons de mécanicien prêtées par Baur, ils furent convoyés par ce dernier jusqu'a la gare de Vendenheim. De là, ils prirent le train pour Saverne pour rejoindre un refuge près de Gottenhouse pour s'y cacher, pendant les premiers jours de la disparition, jours les plus dangereux suite aux actions de recherches menées par la police et la gendarmerie. 
Le plan réussit, Edouard Gangloff retourna à Cronenbourg en 1944 et se cacha un certain temps dans l'appartement de la famille Kleinmann, rue de Dossenheim, pour ensuite découvrir une filière d'évacuation qui le mena dans la zone libre où il s'engagea dans l'Armée française (Tabor Marocain), avec laquelle il revint en libérateur fin 1944. [...] N'oublions pas que les deux soldats insoumis comme ceux qui les ont aidés dans leur aventure auraient été fusillés en cas de découverte. Les parents de Gangloff furent d'ailleurs longtemps inquiétés par la Gestapo qui croyait que l'insoumis avait déserté de son unité stationnée à Konigsberg et si ces sbires avaient pu se douter que Gangloff se cachait à 1 000 mètres du domicile de ses parents, quel drame cela aurait-il engendré ?
"

Tous n'eurent pas cette chance.

Le jour de l'entrée des forces de libération dans Koenigshoffen, un jeune "Malgré-nous" s'étant échappé depuis trois mois de l'armée allemande en Normandie et ayant réussi à rejoindre le domicile de ses parents où il se cachait depuis lors, fut abattu d'un tir de mitrailleuse devant le 144 route des Romains.

Une histoire tragique parmi beaucoup d'autres qui ne viendront pas jusqu'à nous et qui tomberont dans l'oubli. Cette stèle est là pour que notre mémoire ne s’efface pas trop vite.

On estime que 40 000 d'entre eux ne sont pas rentrés à la fin de la guerre : 24 000 seraient morts au front et 16 000 dans les camps russes de rassemblement des prisonniers.


Merci à Gillala qui m'a suggéré l'idée de cette cache.


Bibliographie :
- Strasbourg Koenigshoffen, Un fauburg historique, Editions Coprur.
- Cronenbourg 2 (collection Aspects des Faubourgs), Louis Ludes, Editions Oberlin.

Additional Hints (Decrypt)

Fbhf yn unvr, nh cyhf cebpur qr yn fgèyr

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)