Arrivés ici vers 52 avant J.C., les Romains avaient construit, à l’écart du village gaulois et de son oppidum, une « Mansion », qu’ils nommèrent comme le « burg » gaulois, Segora. Ce centre urbain devait surveiller le carrefour des voies romaines allant vers Portus Namnetum (Nantes), vers Calonna (Chalonnes) et Andegavium ou Juliomagus (Angers). Segora servait aussi de relais entre les grandes villes, de poste de police contre le brigandage ou la rébellion ; elle assurait le service public des voyageurs, le bon fonctionnement de la poste d’Etat, régularisait les convois fiscaux, les transports de troupes ou le ravitaillement. Cette mansion était un oppidum construit sur une centaine d’hectares, au lieu dit actuellement le « Grand Nombeau » et le « Petit Nombeau ». Cette appellation « Nombeau » évoque « l’Umbo » ou mamelon central des boucliers romains, ce qui laisserait supposer la présence en cet endroit d’une garnison de mercenaires. En 1977, des fouilles archéologiques menées par Gérard Aubin de l’université d’Amiens révèlent les fondations d’un sanctuaire constitué d’une cella de 5,30m de côté, d’un fanum et de l’emplacement sans doute d’un forum entouré de ses boutiques et la présence d’une petite arène…Cependant, les fouilles anciennes, hâtives, gênent aujourd’hui la bonne compréhension du site. Mais, de nombreux toponymes de parcelles agricoles confirment la présence romaine : la « borne » (borne milliaire), les « chirons » (gros cailloux d’anciennes maisons), la « boète » (bastion fiscal), « les petites pièces des gâts » (dégâts, destructions)… et près d’ici, à l’Ormeau de la Croix, les photographies aériennes permettent de déceler des villas romaines aux multiples pièces quadrangulaires, vestibules et couloirs…
Dans le sachet qui renferme la cache, vous trouverez, une multitude de fraguements de briques et de tuiles romaines trouvées lors de la pose des caches!