Un peu d'histoire ferroviaire
La première ligne de chemin de fer de France et d’Europe continentale est construite entre Saint-Etienne et Andrézieux afin d’assurer le transport du charbon des nombreux puits de mines jusqu'aux rives de la Loire et est mise en service le 30 juin 1827.
Le développement du rail en France se poursuit, toujours dans le département de la Loire, au travers de la construction d'une ligne entre Andrézieux et Le Coteau permettant ainsi d'acheminer le charbon plus en aval du fleuve, là où il s'avère plus facilement navigable. L'intégralité de son tracé est ouverte pour le transport de marchandises et voyageurs le 15 mars 1833.
Le funiculaire de Biesse
Si la ligne du Chemin de Fer de la Loire parvient facilement à traverser les vastes étendues plates de la plaine du Forez, elle se heurte entre Balbigny et Neulise à un dénivelé de 220 mètres.
Les ingénieurs de l’époque privilégient la mise en place de 4 « plans inclinés à traction funiculaire » avec remontée motorisée par machine à vapeur fixe, système déjà réalisé en Angleterre. Celui de Biesse permettait sur une longueur de 1 936 mètres entre le Bernand à côté de Balbigny et Biesse de franchir les 78 mètres de dénivelé avec une pente de 4,46%.
La station amont du funiculaire située à 418 mètres comprenait à sa construction :
- le corps central, tout en hauteur, qui hébergeait l'imposante machine à vapeur fixe ;
- adossé à celui-ci, en prolongement de la ligne, l'appentis recevait les treuils autours desquels venaient s'enrouler et se dérouler les câbles tracteurs ;
- côté nord, des locaux d'accueil (bureaux, hébergement du personnel dédié au fonctionnement funiculaire) ;
- le local des chaudières ainsi que la cheminée qui ont totalement disparus.
La représentation ci-après permet une meilleure visualisation (Le bâtiment des chaudières et la cheminée sont représentés de façon schématique du fait de l'absence de description précise) : 
Autour du bâtiment, on trouve également :
- un plan d’eau créé pour alimenter en eau la machine à vapeur ;
- une bâtisse indépendante plus au nord qui hébergeait la locomotive assurant la tractiondes convois entre le funiculaire de Biesse et le bas de celui de Neulise.
Les contraintes d’exploitation (5h30 pour effectuer les quelques 85 kilomètres qui séparent l’agglomération stéphanoise de celle roannaise), les accidents et le coût de fonctionnement conduiront à l’abandon de la ligne et de ses funiculaires en 1857 au profit du tracé actuel.
Les vestiges actuels
| Derrière la grange et l’appentis qui ont été rajoutés par la suite avec l’utilisation de ce bâtiment pour l’exploitation agricole, on retrouve les anciennes ouvertures des locaux "machinerie" et "treuil" |
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| Le plan d’eau est toujours présent ... |
et la remise de la locomotive est encore debout. |
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Aujourd'hui, la station motrice amont de Biesse demeure le dernier témoin au monde de cette histoire du rail. Ce patrimoine est cependant impacté par la rectification prochaine d'un tronçon de la route nationale 82 qui rend ce bâtiment inhabitable du fait de sa proximité avec le tracé. Toutefois, le site ne gênant pas les travaux, sa destruction n’est pas obligatoire. L’association des amis du rail du Forez a formulé une demande pour son inscription au titre des monuments historiques et a lancé une pétition pour soutenir leur démarche.
Bonne cache et bonne découverte de ce lieu.