Villa Alexandre Dumas
Même si Marseille décrit par Alexandre Dumas dans le comte de Monte-Cristo est des plus fantaisistes, l’auteur connaissait bien la ville. Accueilli et guidé sur place par son ami Joseph Méry, il y vint presque chaque année à partir de 1834, résidant d’abord à l’hôtel des Ambassadeurs, rue Bauveau, avant de s’installer dans cette maison de l’avenue du Prado, qui abritera plus tard le photographe Nadar en 1896.
Du Prado, Dumas garde un souvenir…poussiéreux : « A cent pas de la place Castellane, on se trouve hors de Marseille sur un beau boulevard où il y aura de l’ombre dans vingt ans si les arbres poussent. En attendant, il y a force poussière. » De sa maison du Prado, il n’y avait que quelques pas à faire pour se trouver face à la mer et admirer le château d’If qui allait constituer l’un des décors de son œuvre. Il passait des après-midis entiers à travailler sur les bancs de l'avenue s'inspirant du décor et du passage des calèches et des promeneurs.
Villa Maurice Nathan
A sa gauche se trouve la villa Nathan bâtie en 1856 par le courtier Maurice Nathan (1799-1880) sur une parcelle de 1315m², c'était à la fin du 19éme siècle une bastide avec un appartement de petites dimensions pour l'époque mais richement décorés par deux artistes marseillais (Crapelet et Camoin). Il y avait dans les jardins à l'arrière une serre avec des arbustes exotiques. La végétation du jardin était riche et luxuriante. La façade n'a heureusement pas été modifiée depuis sa construction et sa partie supérieure de la façade supporte toujours la magnifique sculpture représentant le commerce et la navigation sous les traits allégoriques de mercure et de Neptune. Entre les deux un beau vase domine et termine l’ensemble. Malheureusement quatre autres vases du genre antique qui achevaient en leur temps le couronnement de l’édifice ont disparus. La façade est toujours décorée d’une profusion de magnifiques sculptures.
Cette villa disposait à l'origine de deux portes cochères et de trente-trois fenêtres, ce qui ne semble pas avoir changée de nos jours. Elle est passée, après son constructeur monsieur Nathan dans les mains de Messieurs Gordon (1884), Cayol (1898), Planchon (1918), Haon (1944) et fût ensuite et enfin acquise en 2004 par le conseil départemental de l’ordre national des médecins.
Sources :
Marseille insolite de François Thomazeau, éditions Les Beaux jours
www.titidegun.fr