Arphy
La commune d’Arphy, dans les Cévennes méridionales, se situe à près de 75 km au nord de Montpellier, à l’ouest d’Alès et au sud de Millau, et à près de 85km de Nîmes. . Cette commune est rattachée à la communauté de commune du pays viganais.
- La première mention du mot « Arphy » date de 1417 : « mansus de Arfino ». Cette mention fait probablement référence à un domaine agricole appartenant à un certain « Arfino ». A cette époque et jusqu’à la révolution française, « Arfi » est rattaché à la paroisse d’Aulas, village le plus proche. Arphy se sépare du village d’Aulas, et devient commune à la fin du XVIIIème siècle. Elle comptait 538 habitants en 1818 contre 170 habitants aujourd’hui.
- La population se répartit en une dizaine de hameaux typiquement cévenols. Ces hameaux, en fond de vallée ou à flanc de montagne, sont composés de belles maisons construites sur des caves voûtées très anciennes et traditionnellement réservées aux animaux (poules, cochons, chèvres). Les façades non crépies laissent apparaître des murs de galets de rivière et de chaux ancienne. Il faut également apprécier les ponts (Le Fesc, Galari) et le temple de la fin du XIXème siècle (il n’y a pas d’église dans cette commune).
- L’histoire d’Arphy est étroitement liée à la « question » protestante. L’interdiction de cette religion en 1685 par Louis XIV, puis la guerre des camisards (1702-1704) et les répressions religieuses, ont poussé de nombreux Cévenols à s’exiler vers l’Allemagne. Des pasteurs d’Arphy doivent se réfugier dans des grottes de cette vallée (La baume du ministre) Cette nature sauvage abrite ensuite les résistants de la seconde guerre mondiale (1939-1945).
. Avec la tolérance du protestantisme en 1787, les cévenols peuvent à nouveau pratiquer leur religion. Parmi ces pratiques, l’une voulait que les protestants ne soient par enterrés dans les cimetières mais dans leur jardin. Ceci explique les tombes visibles au village et à Galari.
- La commune s’étend sur plus de 2000 hectares dont les altitudes varient de 300 mètres à 1417 mètres, pour une densité d’habitants très faible de 8 habitants au Km2
- Les flancs de la montagne sont couverts de terrasses retenues par des murs en pierres sèches, parfois monumentaux (entre Bions et Le Village), que les anciens ont construits jusqu’à près de 1000 mètres d’altitude. Sur ces terrasses autour des hameaux, les pommiers, les oignons doux et les jardins potagers donnent à cette vallée une image de pays de cocagne. Puis tout autour les châtaigneraies devenues sauvages abritent sangliers, chevreuils, renards, blaireaux et de nombreux oiseaux … Avec l’altitude les châtaigniers laissent la place aux hêtres, aux pins et aux sapins. Un tiers de la commune est géré par le Parc National des Cévennes.
- Cet écrin vert est traversé par le Coudoulous. Cette magnifique rivière est encombrée de gros galets granitiques qui forment des trous d’eau propices à la baignade, pour ceux qui supportent l’eau froide.
- De nombreux chemins de randonnées sillonnent le fond de vallée, les pentes alentours et les crêtes autour de 1200 mètres d’altitudes. Ces randonnées entrainent les marcheurs à travers des villages typiques, dans des paysages forestiers variés (châtaigniers, hêtres, pins), auprès des cascades d’Orgon, des anciennes mines ou sur des points de vue parmi les plus beaux des Cévennes (Cap de côte).