Après la guerre, les cimetières militaires allemands sont gérés par une association allemande qui les entretient. Leur mot d’ordre est : « Réconciliation sur les tombes – Travail pour la paix ». Ils font régulièrement appel à la jeunesse pour les aider.
A Saint-Etienne-à-Arnes, durant les étés de 1961 à 1963, des camps de jeunes allemands s’organisent pour remettre en état le cimetière, mais également créer des liens amicaux avec les villageois. Depuis cela, des échanges ont lieu régulièrement afin de commémorer la réconciliation par-dessus les tombes.
Dans cette nécropole reposent 12 541 soldats allemands, dont 7541 en tombes individuelles indiquées par des croix noires en fonte, et 5000 en ossuaires. On peut y voir également une croix monumentale et un monument sur le côté du cimetière. Ce dernier est l’œuvre de sculpteurs qui appartenaient à la 18ème division d’infanterie et dont les camarades furent enterrés là entre 1915 et 1918. Ce monument est caractéristique de l’art allemand de l’entre-deux-guerres, marqué par un ensemble massif et une certaine rigidité dans le personnage.