Le hameau de Lescale, sur la commune de Puivert, en bordure de la forêt de Picaussel, compte, au début des années 40, une centaine d'habitants dont la vie est rythmée par les travaux des champs.
Dans la nuit du 15 au 16 mars 1943 un avion anglais largue par erreur des containers qui sont récupérés par des jeunes de Lescale.
La résistance s'organise autour du Lucien Maury et de Marius Olive, auparavant instituteurs à Lescale et à Rivel.
En Avril 1944, une équipe envoyée par le bureau central de renseignement et d'action d'Alger, et les résistants recherchés par la Gestapo, installent le premier poste de commandement clandestin du maquis de Picaussel dans une grotte située à 800m au sud de Lescale. Ils sont ravitaillés par des habitants du hameau.
Le 6 juin 1944 est crée officiellement le camp de Picausel. Pendant deux mois, les maquisards organisent des actions de guérilla.
Le 6 août 1944, des accrochages se déroulent avec des éléments de la 11ème panzer division au col de la Babourade et à Lescale. Trois hommes sont tués : Auguste Escriva, Jean Carbou et Joseph Lebret.
Le 7 Août 1944, une attaque allemande menée contre le camp de Picaussel, est repoussée. Les assaillants rebroussent chemin après avoir pillé Lescale.
Dans la nuit du 7 au 8 août 1944, les maquisards se replient sur Quérigut en Ariège, à l'insu des allemands.
Le 8 août 1944, au cours d'une deuxième attaque, les soldats allemands détruisent les installations du maquis qu'ils trouvent désertes.
Le 9 août 1944, le hameau est incendié en représailles par la 11ème panzer division. Les habitants sont chassés sans ménagement. Ils se réfugient à l'incendie de leur village. Après le départ des incendiaires, ils reviennent pour essayer de sauver, en vain, quelques biens. Les habitants de Lescale, ayant tout perdu, se dispersent chez des parents ou des amis. Ils cherchent un toit pour se loger en attendant le construction des baraques en bois recouvertes de papier goudronné. Ils reçoivent quelques dons de première nécessité : meubles, linge de maison, vêtements, ustensiles de cuisine... La vie s'organise, mais ils se sentent abandonnés. Ces baraques sans confort, froides l'hiver, chaudes l'été et sans eau courante , deviennent au fil du temps, de plus en plus insalubres. Les habitants font preuve de courage et de volonté, malgré ces conditions difficiles. Ils attendent ainsi douze ans, avant de prendre possession de leurs nouvelles maisons et d'essayer de reprendre le cours d'une vie normale.