LES VANNES

De nombreux Argonnais ont en tête ces titres qui reviennent régulièrement en caractère gras dans le journal local. L’Aisne tranquille des beaux jours de l’été peut devenir, en peu de temps, à la suite des pluies importantes, l’Aisne des désastres. Depuis plus d’un siècle, les hommes tentent, par divers moyens, de combattre le gonflement soudain de ses eaux ; mais la rivière à bien du mal à perdre ses bonnes habitudes !

Plusieurs inondations ont marqués les esprits. En 1736 et 1737, bien que des travaux en vue de les empêcher, aient été effectués en amont de la ville. La rue des Près étant touchée, on rejeta la responsabilité des inondations sur le propriétaire du moulin, on le pria de réaliser divers aménagements pour éviter de tel désagrément.

Les chutes de neige de l’hiver de 1783-1784 provoquèrent au dégel un grand désastre. Des précipitations qui durent plusieurs jours et il eu des conséquences terribles à maints endroits : campagne et jardins inondés et dommage dans les maisons.

En 1919 n’a pas eu de Noël blanc ! Les nuages libérèrent sur l’Argonne une grande quantité d’eau, avec la tempête dans la nuit du 23 au 24 Décembre. L’Aisne entra en crue et à nouveau, recouvrit de ses eaux la partie basse de la rue des Prés et une grande partie de la rue Chantereine fut touchée, avec une profondeur d’eau maximum de 0m60.

La ville de Sainte-Ménehould possède depuis longtemps deux vannages qui permettent de contrôler, en temps ordinaire, le niveau de l’eau.

• Le vannage du Moulin, rue des Prés qui est le plus manœuvré pour obtenir une hauteur d’eau déterminée dans la ville.
• Le vannage des Crêtes, un peu en aval du pont Rouge, qui est actionné lorsque la situation devient sérieuse et que l’on choisit de décharger l’Aisne dans la prairie des Bettants et dans celle Planasse.