En botanique, la garrigue (du provençal garrigo) est une formation végétale caractéristique des régions méditerranéennes, proche du maquis. Selon l'École agronomique de Montpellier, la garrigue est au calcaire ce que le maquis est aux terrains siliceux. L'École agronomique de Toulouse associe le terme de garrigue à l'étagement de végétation.
Le terme est attesté tardivement en français (1544) garrigues « landes ». C'est un emprunt au provençal garrigo « garrigue » cf. latin médiéval garrica, garriga dep. 817 [Couserans] et jusqu'au milieu du XIIe siècle, dans tout le domaine d'oc cf. le masculin correspondant : a. provençal garric « chêne kermès » 1177, auquel correspond dans le sud du domaine d'oil, jarrie (1150-80 franco-provençal « chêne kermès ») ; ancien français « terre inculte » ca 1315. Toponyme La Jarrie, cf. aussi les toponymes cités par Auguste Longnon, notamment en Charente-Maritime, Loire-Atlantique et Touraine); cf. l'a. fr. jarris (-icius v. -is) ca 1170 « bâton taillé ds un chêne kermès » . Ces mots se rattachent à un vaste ensemble lexicologique désignant des plantes épineuses, des terres incultes, dont on relève les représentants de la Péninsule Ibérique jusqu'à l'Italie du sud. Cet ensemble serait dérivé d'un type préroman, voire préceltique, * carra- pour l'identification duquel les avis divergent : une base préromane * carra- « pierre » (d'où le dérivé gascon carroc, garroc« rocher »), les sols pierreux donnant naissance à une végétation rabougrie et épineuse ; ou encore, notamment pour des raisons phonétique, une base préromane, * karr- « chêne » (d'où les dénominations de plantes épineuses, de landes, différente de la base préromane * karri- « pierre ».
