La première construction de l’église Notre-Dame d’Aigueperse remonte à 1016, mais elle ne prend sa forme définitive qu’en 1253, date à laquelle le chœur et le transept sont édifiés. Diverses modifications ont eu lieu du XIIIe au XVIe siècle. L’église est bâtie en calcaire de Chaptuzat, carrière se situant à moins d’une demi-lieue et dont le matériau se prêtait bien aux nervures gothiques. A la façade occidentale de l'aile nord du transept, directement sous le clocher, se voit abritée par un vieux porche ogival sur colonnes et à voûte d'arête, une remarquable porte du XVe siècle, dont le tympan quadrilobé offre un haut relief représentant le seigneur encensé par deux anges. Dans l'ébrasement de cette porte a été relégué un tombeau de la même époque qui occupait le fond d'une des chapelles de l'Église avant la restauration de 1865. Sur le sarcophage, orné de cinq riches arcatures encadrant des scènes de la passion et bordé à sa frise d'une épitaphe en caractères gothiques, repose un groupe en pierres dont le sujet prête à diverses interprétations : une femme, la tête couverte d'un voile, drapée dans de longs vêtements, ayant à son sein un nouveau-né, gît sur un lit au pied duquel un pèlerin à longue barbe est assis, courbé dans une attitude d'affaissement. Ce groupe était connu jadis sous le nom de "Sommeil de la Vierge". Si, toutefois, ce groupe qui paraît moins ancien appartient vraiment au tombeau qu'il surmonte, ce serait une exception très rare pour l'époque. Le tout, par malheur, a été odieusement mutilé. Le chevet est perturbé par l’ajout postérieur de deux chapelles aux XIVe et XVIe siècles, auxquelles s’ajoutent encore les chapelles funéraires du XVe siècle, bâties en pierre de Volvic.
L’intérieur de l’église offre également plusieurs œuvres remarquables, comme une fresque du XIIIe siècle et des peintures du XVe siècle. Un riche mobilier est présent, attestant sans doute de l’importance de la cité à la fin du Moyen-Âge.