Les Martres-de-Veyre est historiquement un village vigneron, comme la plupart des villages aux alentours de Clermont-Ferrand (Aubiére, Chanturgue, Chateaugay, Corent pour n'en citer que quelques uns, la liste compléte serait bien trop longue). La culture de la vigne a connu son apogée au 19è siècle : 34 000 hectares en 1850, 45 000 en 1892 ! 1,6 millions d'hectolitres sortent des chais du Puy-de-Dôme en 1865, année record. En fin de siècle, pas moins de 200 000 personnes vivent directement et indirectement de la vigne. C'est dans ce contexte que survient l'anéantissement dû au phylloxéra. En 1861, on aperçoit la première tache sombre, annonciatrice de la ruine à venir dans une vigne à Mezel, dont le propriétaire a planté des ceps américains. Nous sommes en 1861 et cela n'inquiète alors personne ...
Mais en 1895, à Mezel, l'administration fait arracher 17 hectares tandis que de nouvelles taches apparaissent : à Corent, Cournon, Aubière, Blanzat et même à Châteaugay. Curieusement, les gens pensaient être à l'abri sur les hauteurs ...
La pourriture gagne inexorablement de nouvelles parcelles. Jour après jour, on publie la liste de nouvelles communes contaminées, de nouveaux terrains condamnés. Chacun y va de sa solution, on pulvérise à tout va, et n'importe quoi. Les uns essaient la graine de moutarde, d'autres le goudron, d'autres encore une poignée de plâtre au pied de chaque cep ... En 1899, le vignoble auvergnat touche le fond. Partout on arrache et on brûle. Les vignerons sont ruinés. Nombreux partent à Paris, une immigration intérieur qui va contribuer à édifier la puissante communauté des Auvergnats de Paris ...
La recherche de cette cache va vous faire découvrir les traces de ce passé.
Après vous être garé sur un des deux parking proposés dirigez vous vers la place de l'Eglise où vous décrouvrirez l'architecture typique des maisons vignerones avec leurs cuvages. (Au passage vous pouvez découvrir le passé encore plus ancien du village en visitant le quartier des forts et y recherchant la cache qui s'y trouve)
Ensuite vous vous dirigerez sur les pentes du Puy de Tobize en direction de la cache. Là vous devriez passer par la rue Saint-Verny (saint patron des vignerons auvergnats) et une fois passées les dernières maisons vous longerez quelques parcelles de vignes parmi les dernières encore exploitées sur la commune).
Une fois arrivé à la cache vous profiterez d'une belle vue sur le bourg et les plus courageux pourront poursuivre la ballade par l'ascension du Puy de Tobize.