La Bresse bourguignonne est l'une des régions de France qui compte le plus de mottes castrales. Plus de 150 ont été recensées sur des photos aériennes. Il s'agit de gros tertres de terre artificiels qui ont été élevés au Moyen-âge pour offrir une assise surélevée à un habitat défensif.
La motte Futigny se présente sous la forme d’une plateforme ovale d’environ 43 m sur 50 m, entourée d’un fossé d’eau et avec un tertre rectangulaire d’une hauteur de 3 à 4 mètres.
À l'origine, au XI° et XII° siècle, les mottes pouvaient n'être défendues que par une tour de bois et une palissade. Mais elles ont souvent été réoccupées par des châteaux de pierre, qui ont parfois défiguré les sites primitifs. Au XIII° siècle, de plus en plus de seigneurs peuvent se bâtir un habitat fortifié ; ces forteresses plus petites, qu'on appelle des maisons fortes, sont également bâties sur une plate-forme surélevée. Cette plate-forme est souvent appelée motte quand le château est détruit. Néanmoins, les plate-formes des maisons fortes sont généralement moins hautes et plus larges que les tertres des châteaux à motte. Aujourd'hui, ces vestiges de terre qui constituent un patrimoine original et irremplaçable pour établir l'implantation de la féodalité sont menacés, et souvent détruits, par ignorance ou par vandalisme.
La motte de Saint-Germain du Bois aurait pu connaitre un tel sort sans la volonté de Gérad Chevalier, maire de 1971 à 1989, car le lotissement tout proche aurait dû s'étendre sur le site. Aujourd'hui, la Coulée Verte Gérard Chevalier, innaugurée en 2013, offre un écrin de verdure à ce vestige féodal.