Skip to content

[EML] LA CHAPELLE DE ST AVENTIN Traditional Geocache

Hidden : 4/28/2014
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

Join now to view geocache location details. It's free!

Watch

How Geocaching Works

Please note Use of geocaching.com services is subject to the terms and conditions in our disclaimer.

Geocache Description:


           La Chapelle de Saint Aventin

Saint-Aventin dont le nom rappelle le souvenir au pieux ermite qui habita ces lieux au VIeme siècle et y serait mort en 537 fut rattaché à Verrières également en février 1795.

La Chapelle de Saint-Aventin abrite une cloche fondue en 1810 et est classée monument historique.
Un cimetière mérovingien fut découvert en avril 1849 par des ouvriers employés à l'élargissement de la route qui rejoint Maisons-Blanches à la route impériale n°19, au lieu dit "pré-janvier", en direction de Daudes.
D'après une très ancienne tradition, une ville importante aurait existé dans cette contrée, mais aucune preuve sérieuse n'est venue confirmer ces rumeurs.

Administrativement, l'église de Verrières est l'âinée de la chapelle depuis que la petite agglomération de St-Aventin, faite d'une trentaine de maisons, est devenue hameau de la commune et annexe de la paroisse.
De bonne grâce et avec une souriante modestie, la chapelle se contente d'un rôle de sœur cadette qui ne fait qu'ajouter à son charme et à son attrait.
C'est peut-être pour mieux abriter les précieuses reliques de St Aventin qu'elle a préféré le retrait hors de la route et se réfugier dans le recueillement et la discrétion de la verdure.

Il semble aussi que les tombes du paisible cimetière qui enserre ses murailles montent une garde silencieuse et protectrice autour du trésor insigne qu'elle recèle dans ses flancs.
A l'entrée, une crois de fer forgé, élevée sur un piédestal de pierre, porte une inscription qui reflète la paix :
"Beati qui in Domino moriuntur". Bienheureux ceux qui meurent dans le Seigneur...

Ici rien n'est triste...

Cette croix, érigée aux frais de la fabrique, fut solennellement bénie à l'issue des vêpres, le 8 février 1874 par M. l'abbé Baveux, alors curé de Verrières et de Saint-Aventin. C'était un dimanche et très précisément celui de la solennité de la fête du Saint ermite, patron de la petite paroisse.
Ici encore, tout est simple et sans recherche inutile, aimable de modération, sans prétention aucune, ni maniéré, j'allais dire plutôt rustique, mais d'une rusticité dont la robustesse ne parvient pas à exclure une élégance de bon aloi, sobre et sûre d'elle-même, comme il est de mise à la campagne, chez des gens bien élevés et pétris de bon sens. Pour vous en convaincre, je vous invite à pénétrer dans la chapelle que précère un porche trapu du 12ème siècle, digne contemporain de celui qui est la fierté de l'église de Moussey. Si vous aviez le loisir de venir, la nuit tombée, une lumière dorée dispensée par deux invisibles projecteurs, vous ferait ressortir les nobles ouvertures en plein cintre de ce vieux porche conçu dans le meilleur style d'architecture romane.

Le retable est décoré d'une peinture du 18ème siècle représentant Saint-Aventin qui distribue des secours aux malheureux.
A droite de l'autel, une statue de Saint-Aventin, œuvre du 13ème siècle, est remarquable par la noble simplicité de son exécution. Le saint ermite, un évangéliaire à la main gauche, tient dans sa main droite la patte que lui tend l'ours légendaire auquel il retira une épine qui l'avait blessé.

En été, un champ de blé ondule jusqu'au chevet du sanctuaire, comme si la vie secrète et profonde de la terre, sanctifiée au 6ème siècle par le disciple de Saint-Loup, voulait prolonger la silencieuse et féconde présence de l'ermite Aventin...

L'Ermite Aventin

Que savons-nous de celui dont la chapelle fut bâtie pour perpétuer le souvenir de son ermitage et de sa priante solitude dans le voisinage des bords de Seine, non loin de Verrières, au hameau qui porte son nom?
Il y a l'Histoire, puis la Légende qui plus tard viendra greffer sur elle des rameaux fleuris.
L'Histoire obéit à des exigences qui se manifestent par des documents indiscutables ou des témoignages dûment contrôlables grâve à des sources authentiques. Elle réclame rigueur et précision.
La Légende, elle, est en quelque sorte la fille romanesque de l'Histoire, non certes qu'elle fasse fi de sa mère dont elle est issue. Mais elle se plaît, précisément parce qu'elle est une fille aimante, à l'embellir...
En cela, elle répond au désir inné du "merveilleux" qui est aussi vieux que l'Humanité. Elle cherche volontiers à retrouver ce que l'Histoire a égaré dans la nuit des temps. On ne saurait lui reprocher les élégantes enluminures qu'elle dessine sur la toile de fond des évènements, non plus que les fines broderies de dentelle dont elle orne la trame du passé...

Pour répondre totalement à l'irrésistible "Appel du Silence" qui a retenti dans les profondeurs de son âme, il fixe son rustique ermitage au coeur d'une épaisse forêt, près d'un point d'eau, nécessaire d'une nécessité absolue, même à celui qui n'est assoiffé que de la présence de Dieu. La vie mystique n'est jamais déraisonnable et n'exclut pas le réalisme du bon sens...
A quelques pas de l'actuelle chapelle, une source existe toujours et une tradition très vénérable nous assure que les vertus du pieux solitaire avaient infusé à son eau limpide et fraîche un pouvoir guérisseur.
Les abondants feuillages d'alentours fourniront une litière suffisante et renouvelable pour le repos des quelques heures consacrées au sommeil.
Le bois mort à portée de la main, dans la clairière voisine, permettra de faire du feu pour tromper les rigueurs de l'hiver, de cuire un frugal repas, ou, à l'occasion d'éloigner quelque bête sauvage, ours ou loup-cervier qui, à cette époque, habitaient les inextricables fourrés de la région.
Les baies, les fruits sauvages, les noisetiers, le miel puisé dans l'infractuosité d'un tronc d'arbre, assureront le minimum indispensable. Pour le reste, de quoi s'inquièter ?
Celui dont le rôle avait été naguère de secourir tant d'infortunes et d'exercer la charité sous toutes ses formes s'en remettait sans plus à la Providence qui, occasionnellement, saurait bien se manifester par le geste charitable d'un bûcheron rencontré dans les bois. Le pain partagé n'est pas mendicité...

Dans la chapelle du hameau de Saint-Aventin, l'un et l'autre sont encore inséparables.
Diverses sculptures les représentent tous deux, dans un familier et pacifique voisinage.

Ainsi vont les légendes... Nées de la profondeur de l'Histoire, elles y retournent, de temps à autre, par des chemins imprévus..

 

.

Additional Hints (No hints available.)