La mer se retira à l’époque quaternaire et, seul subsista un immense fleuve, large de plusieurs kilomètres roulant, entre les collines de Chappes et l’actuelle montée vers la forêt, des tonnes d’eau issue des glaciers alpins et des quantités de graviers roulés et retournés qui, peu à peu, se déposèrent au fond de son lit, sur une épaisseur de plusieurs mètres. Des lieux-dits évoquent ces dépôts calcaires : la Gravière près des deux ponts de l’Hozain, les Terres Blanches entre Rumilly et Saint-Parres
Sur les rives de cette Seine dont nos habitudes nous permettent mal d’imaginer l’importance, dans cette humidité qui, nous apprend-on, était relativement chaude, au milieu d’une végétation exubérante, apparurent l’hippopotame, l’éléphant, le rhinocéros… et l’homme.
M. Dart a, le premier, retrouvé la trace de notre ancêtre, du côté de Jully, sur les rives des étangs de Saint-Jacques. Il a recueilli patiemment ces pierres finement taillées que les spécialistes datent du chalcolithique : fers de lance, racloirs… qui sont déposés au Musée de Troyes.
Attirés par la forêt et ses bruyères, rassurés par la présence de l’eau du fleuve Seine et de la rivière Hozain, des humains se fixent autour de cet immense noyau forestier.