La Bièvre prend sa source aux étangs de la Minière pour se jeter dans la Seine à Paris après un parcours d'une trentaine de kilomètres.
Autrefois, la rivière était plus importante, et serpentait dans une vallée marécageuse, peuplée de castors. Elle tire peut-être son nom du latin biber, bièvre, qui est l'ancien nom du castor. Il n'est pas certain que des castors y aient élu domicile. Beber signifie aussi : de couleur brune, comme ses eaux.
Jusqu'au début du XXème siècle, la Bièvre alimenta 3 moulins et 3 lavoirs sur Verrières. La qualité de ses eaux répondait aux besoins des teinturiers, des tapissieurs et des tanneurs. Malheureusement, l'usage intensif dégrada la qualité des eaux dont le débit était déjà réduit par l'alimentation des jardins de Versailles et l'eau devint pestilentielle, obligeant même la couverture d'une partie du cours d'Antony à Paris afin de lutter contre les odeurs nauséabondes qui s'en dégageaient.
Au lieu indiqué "moulin de Grais", un moulin à eau existait déjà à cet endroit à l'époque de Charlemagne. Cet ancien moulin dépendait du domaine de Vilgénis comme la tuilerie de l'autre côté de la rue, disparue en 1859. Ses plus célèbres propriétaires furent Louis Joseph de Bourbon, le prince Jérôme Bonaparte puis son fils Napoléon. La première guerre mondiale mit à terme à son activité.