L'intérêt de cet endroit a pour origine une légende. Elle dit qu'en ce lieu un rocher d'eurite (granite rose à grains fins) se serait soudain fendu et séparé en 2. Une partie aurait roulé vers la vallée, alors que l'image de la Vierge Marie serait apparue sur la face découverte de l'autre partie.
En 1740, un habitant des Hauts-Rupts, JB Morel, aurait fait installer une croix sur le rocher et bâtir un oratoire en bas. Mais l'édifice fut détruit à la Révolution.
Pour rappeler l'origine légendaire et sacrée du lieu, des peintres bressauds ont peint une Vierge à l'Enfant sur le rocher au début du 19e siècle. Peinture rafraîchie récemment par les soins des Services Techniques de la ville.
En 1898, une chapelle en rondins fut à nouveau construite, mais de l'autre côté du rocher, par monsieur de Liaucourt. En 1909 elle fut la proie des flammes.
Juste après la Première Guerre Mondiale, un certain monsieur Dufour obtint une concession d'un are à côté du rocher pour construire une chapelle en pierre.
Il fallut encore attendre 1926 pour que débutent les travaux et en septembre 1927, la chapelle fût bénite par Mgr Gilbert.
Cette petite chapelle est composée d'un porche dominé par une croix portant la dédicace "N-D de la Creuse", puis d'un chœur dans une abside arrondie, fermé par une porte.
A l'intérieur, un autel avec une statue de la Vierge à l'enfant Notre-Dame de la Creuse.
Au bord de la route il y a une petite fontaine dont l'eau guérirait les maux des yeux. Elle porte l'inscription : " N.D. de la Creuse à l’Ave du pèlerin sois sensible et l’âme heureuse il poursuivra son chemin".
Un pèlerinage s'y tenait chaque 2e dimanche de septembre.