Octobre 1918. L'Armée allemande bat en retraite vers la frontière du nord, en luttant pied à pied. Les 3e et 10e Armées françaises ont libéré le nord de l'Oise, à la fin août et au début septembre 1918, mais la 3e Armée, fortement éprouvée depuis le début mars, a dû être relevée par la 1re Armée. Cette dernière reprend ses attaques depuis Noyon en direction de Saint-Quentin, courant septembre, et elle prend de vive force la ligne Hindenburg dans la région de Coucy et de Chauny-La Fère, se dirigeant désormais vers le nord de l'Aisne. Les unités allemandes organisent cependant la résistance sur l'axe Saint-Quentin-Guise-Vervins, théâtre de la célèbre bataille d'août 1914... Pendant plusieurs jours, les Français tentent de forcer le passage. Devant Origny, la 33e DI, qui vient d'être reversée à la 1re Armée et dont les régiments sont pour la plupart issus de la Gascogne, s'illustre en faisant sauter le verrou et en s'emparant du village ainsi que de Mont-d'Origny, le 26 octobre 1918...
En mémoire de ce fait d'arme, un monument est édifié entre les deux guerres sur la petite route prolongeant la "rue du Poilu" à Origny-Sainte-Benoîte et menant vers la RD 131. Ce monument, fortement dégradé, est actuellement toujours visible près de la ligne de chemin de fer reliant Origny à Saint-Quentin, laquelle n'est plus aujourd'hui utilisée que par la sucrerie Tereos et le petit train touristique du Vermandois...