La commune de Bretteville s'est développée autour de sa (ses) rues principales, les rues de Bayeux et Caen qui étaient empruntées autrefois par la RN13.
On ne sait si les nombreux poids-lourds qui empruntaient cet axe très fréquenté avait le temps de jeter un oeil aux murs des maisons de Bretteville. Deux d'entre elles, les n°27 et 61, présentent en effet deux cadrans solaires peints. Celui situé au n°61 est particulièrement remarquable.
Celui-ci a été peint par Le Franc en 1850, il a été calculé pour 40°11 Nord de latitude et 2°50 Ouest de longitude vis-à-vis de Paris Notre Dame. Il fut sinistré - comme bon nombre de monuments de nos communes - en 1944. l fut restauré grâce au savoir-faire et à la patience de Michel Quesnot alors jeune lycéen à Caen en 1968.
Les cadrans solaires en France sont répertoriés par une commission: la CCS, la Commission des Cadrans Solaires. Cette association recense régulièrement tous les cadrans solaires de France. On compte en France quelques 27854 cadrans solaires. Ceux-ci ne sont pas régulièrement répartis sur tout le territoire. En effet, c'est en Charente Maritime que l'on a le plus de chances de "croiser" un cadran solaire. Ce département n'en compte pas moins de 1859. A l'inverse, il n'y a que 14 cadrans solaires dans le département du territoire de Belfort.
La France est le pays d'Europe qui compte le plus de cadrans solaires sur son sol (ou ses murs) loin devant l'Italie avec 6676 cadrans solaires.
S'ils ne sont pas forcément - quoi qu'en dise l'historien grec Hérodote - les inventeurs du cadran solaire, les Babyloniens sont du moins à coup sûr à l'origine de la diffusion de cet instrument vers l'Égypte, au cours du IIème millénaire av. J.-C. Preuve en est le mode de subdivision de la journée - et du cadran - en douze parties, qui est propre à un système mathématique sexagésimal, tel que l'emploient les Babyloniens. Néanmoins, le premier cadran solaire connu est égyptien et date du XIIIème siècle av. J.-C.
L'introduction subséquente du cadran solaire en Grèce est probablement le fait de l'astronome grec Anaximandre (vers 610-vers 547), qui, le premier, l'aurait employé pour déterminer l'équinoxe. Une telle mesure a des conséquences très importantes pour l'avenir de l'astronomie et de la géographie mathématique : la détermination de l'équinoxe donne en effet l'emplacement de l'équateur céleste, et permet d'établir, par projection sur la Terre, la position de l'équateur terrestre. En observant la longueur de l'ombre méridienne à l'équinoxe, on peut donc évaluer la latitude du lieu d'observation.
A vous de jouer désormais afin de découvrir la cache associée à ces cadrans solaires. Cependant vous ne devriez pas avoir trop de mal à la trouver.