Le château fort de Vernodes est construit stratégiquement sur un promontoire rocheux dominant la vallée de la Dronne, passage naturel emprunté entre l’Angoumois et le Périgord septentrional. Le château semble être construit au XIIe siècle, il en est fait mention dans le cartulaire de l’abbaye de Chancelade en 1122.
Jusqu’au XIVe siècle, la châtellenie des Vernodes est très étendue alentour, mais commence à péricliter dès avant le début de la guerre de Cent Ans. Le château est démantelé le 2 avril 1436 de peur qu’il ne passe à l’ennemi anglais.
Le château s’est maintenu, pendant plusieurs siècles, sans pour autant faire l’objet de restaurations. Dans les sources datant du début du XVIIIe siècle, seules les tours de Vernodes sont évoquées, ce qui laisse penser que déjà, elles seules subsistent.
L’ensemble des vestiges nous laisse percevoir un système défensif, faisant penser à un oppidum romain. Le château comporte des fossés, des tours rectangulaires, des donjons carrés avec des contreforts plats. Dans ces derniers, point d’escalier pour monter, il faut emprunter des échelles. Certains prétendent qu’un souterrain passe sous le château.
Les restes d’une coupole sur pendentifs typiquement périgourdine qui coiffe la salle basse d’une tour participent à la datation de l’ensemble qui subsiste encore aujourd’hui malgré la végétation qui l’envahit.
De nos jours, il ne reste du château fort de Vernodes que des vestiges : les restes de fossés, et les ruines de donjons de l’époque romane, classés aux Monuments Historiques le 12 juillet 1886.
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