Peut-être autrefois ce lieu sauvage était-il le passage de loups évitant le bourg, et y avait-il une fontaine ou plutôt une mare où ils venaient s’abreuver ?
Beaucoup de Verriais se souviennent aussi du lavoir municipal où des dizaines de lavandières accomplissaient leur dur labeur, été comme hiver. Derrière ce lavoir, existait une carrière de pierres.
De 1945 à 1950, ce site a été utilisé pour recevoir les ordures ménagères. Deux employés communaux les ramassaient chaque samedi avec une charrette à bras.
Une dizaine d’années plus tard, elles furent transférées de l’autre côté de la départementale (actuellement, le second terrain de foot). Quant au lavoir, il a été comblé, cela a permis un accès plus aisé dans se secteur.
Durant la guerre de 1939-1945
- 80 Verriais furent faits prisonniers par les Allemands et emmenés en Allemagne dans des camps ou des fermes.
- 12 Verriais furent eux réquisitionnés pour le STO (Service du Travail Obligatoire) et partirent travailler dans les usines en Allemagne.
Pendant cette période difficile pour tous, les prisonniers, les requis, les familles… une solidarité importante s’est manifestée sous différentes formes: entraide dans le travail, séances théâtrales, ventes aux enchères afin de récolter des fonds et d’envoyer ensuite des colis aux captifs, cérémonies de prières à l’église pour implorer le retour de tous dans leur foyer
Lors de l’une de ces cérémonies, le Curé Loizeau, au nom de la paroisse, promit de dresser une statue à la Vierge Marie si tous revenaient sains et saufs.
HISTOIRE D’UNE STATUE
En 1945, la paix retrouvée, les 92 Verriais sont rentrés un à un dans leur famille. Le dernier à revenir fut Francis Loizeau, le 19 août 1945. La population verriaise l’accueillit avec une gerbe de fleurs, musique, feu d’artifice et Te Deum.
La paroisse se devait de respecter son vœu : Le bulletin paroissial du 15/01/1956 rappelle la promesse en ces termes : « Le conseil paroissial décidera du choix de la statue et de son emplacement, La Verrie se doit de faire quelque chose de très bien… »
Dans le bulletin paroissial du 12/01/1956, on peut lire : « Plusieurs sites ont été étudiés et le site retenu est celui de la Fontaine aux Loups. Le sculpteur (non nommé) lui-même l’a choisi en raison de cet amoncellement naturel de rochers. La statue ‘Notre Dame de la Délivrance’ qui y sera placée sera aperçue par tous ceux qui se rendront à Mortagne... »
Le 8 avril 1956, jour de Pâques, lors de la clôture d’une mission, le vœu a été respecté
et la statue de la Vierge a été érigée sur le site lors d’une grandiose manifestation. L’Abbé Pajot était alors le Curé de la Verrie.
Bien que dans les bulletins paroissiaux de 1956, il est fait état de ‘Notre Dame de La Délivrance’, la statue fut et est toujours appelée par tous : « Notre Dame de la Liberté »
De 1956 à 2002, le lieu est resté quasiment intact. Il y a quelques années, les Puyfolais de la Verrie remarquent que le site vieillit mal. Ils sollicitent 2 années de suite le FLAC (Fond Local d’Action Culturelle du Puy du Fou) et une subvention d’un montant de 30.000 Francs est attribuée à la commune afin d’aider à la rénovation du site.
Compte tenu de tous les travaux en cours, le projet a été reporté de 2 ans.
En 2002, la réhabilitation a pu être réalisée grâce aux efforts conjoints des puyfolais et de la municipalité.
Au cours de vos promenades, n’hésitez pas à faire un détour afin de découvrir ce petit ‘coin’ de La Verrie.