Un peu d'histoire
Le territoire de Grandvilliers appartenait au 12ème siècle à l’Abbaye de Saint-Lucien près de Beauvais. Nous sommes dans une période de défrichement car la population augmentant il faut trouver de nouvelles terres pour créer des villages.
Le texte qui suit est une charte qui scelle une association entre l’Evêque de Beauvais et l’Abbé de Saint-Lucien.
1 Philippe de Dreux, évêque de Beauvais par la grâce de Dieu, salut!
2 Sachent tous qu’Evrard, abbé de Saint-Lucien et ses religieux nous sont venus trouver, nous ont demandé de nous associer à eux pour fonder un nouveau village sur le territoire de Granuillari. Sur leurs instances nous avons accepté cette association et nous nous y sommes engagés pour notre vie durant seulement, et aux conditions ci-dessous stipulées. Nous aurons la moitié de ce qui sera constitué, et l’autre moitié appartiendra aux religieux de Saint-Lucien.
3 Nous partagerons avec eux par la moitié la justice, le cens, les rentes, les produits de toutes sortes comme aussi les dépenses.
4 Tout hôte qui viendra s’y établir paiera, tous les ans, 6 mines d’avoine, et 6 deniers d’argent à la Saint-Rémy et 2 chapons de pains à Noël, de rente.
5 Tous les hôtes seront exempts de la taille et de la chevauchée.
6 Pour les amendes on suivra la coutume en usage à Angy.
7 Il est à savoir cependant que l’on ne pourra admettre dans ce village aucun de nos vassaux ni aucun des hommes qui nous doivent le service militaire, ni aucun de nos coutumiers ni les vassaux ni serfs de l’Abbaye de Saint-Lucien, ni les vassaux du chapitre de Saint-Pierre de Beauvais.
8 En outre l’abbé et les religieux de Saint-Lucien ont retenu la jouissance exclusive de leur métairie avec tout son enclos, le petit bois, appelé le Ply, depuis longtemps, ainsi que les oblations des églises, et les grosses et menues dîmes, tant présentes qu’à venir, à prendre sur les terres qui pourront être mises en culture en ce lieu, et nous y consentons.
9 Tous les hôtes et habitants de ce village seront banniers pour la mouture des grains des moulins des religieux sis à Boissy.
10 En compensation les dits abbés et religieux nous ont abandonné la perception de tous les droits de tonlieu sur le marché de Granuillari et ont renoncé à toute participation de cette recette. Mais après notre mort ce droit reviendra à l’église de Saint-Lucien.
11 S’il arrivait durant notre vie que ce village vînt à manquer, et qu’il cessât d’être un village alors la dite église reprendra tout le territoire de Granuillari et le gardera dans toute son intégralité, comme étant à elle. Pour que cet acte ait toute la force et la stabilité qu’il doit avoir, nous le scellons de notre sceau.
Fait, l’an de l’incarnation 1212, au mois de mai.
Philippe de Dreux
En 1213, commença la construction. La ville se peupla rapidement et déjà se dessinait, en ce début du 13ème siècle, la fonction commerciale de notre ville qu’elle sut garder intacte à travers les vicissitudes de l’histoire. Le 02 Septembre 1680, à 2 heures du matin, un incendie d’une violence inouïe éclatait soudainement à Grandvilliers. En quelques heures, ce bourg, l’un des plus considérables de la Picardie, était presque entièrement détruit. Toutes les maisons, près huit cents, couvertes en chaume, ont été brûlées, à l’exception de six ou sept, d’un monastère de jeunes filles et de la chapelle Saint-Jean. De l’église, il ne resta que les murs et le petit portail sud classé depuis dans les monuments historiques.
N 49°39.907 E001°56.421 église Saint-Gilles indice V
Il y a une plaque sur la droite de la porte, soit V le total des lettres avec le trait d'union
N 49°39.908 E 001°56.441 le buste indice W
Sur la droite de l'église se trouve le buste de général Louis Warabiot né le 5 novembre 1893 à Grandvilliers et ancien de la 2ème DB.
Soit W le nombre de citations
N 49°39.921 E 001°56.563 la chapelle Saint-Jean indice X
Cette Chapelle Saint-Jean qui, comme on pourrait le croire, aurait été la chapelle du couvent des soeurs grises dites de Saint-François de Grandvilliers et citée comme telles par Louis Graves dans ses précises statistiques, avait toujours été, en fait, entourée du cimetière de Grandvilliers jusqu'à l'établissement du nouveau cimetière. La Chapelle Saint-Jean a donc toujours été affectée à l'usage spécial du cimetière de Grandvilliers dans lequel elle a été bâtie. Jusqu'à la Révolution, on y célébrait tous les dimanches un service pour les défunts de la paroisse.
On ne peut assurer sa date de construction. Toutefois, elle devait exister avant l'arrivée des soeurs grises en 1543. D'après ses fenêtres, on peut la dater du début du XVI° siècle, soit de l'époque gothique. On sait qu'elle a échappé à l'incendie de 1680, on voit d'ailleurs sur ses murs des graffitis antérieurs à cette date, graffitis qu'il faudra préserver lors de la restauration de la Chapelle. Les graffitis, qui au premier abord pourraient être considérés comme des dégradations, deviennent au fil du temps des témoignages d'histoire.
Sur la droite de la chapelle près du premier contrefort en hauteur se trouve le graffiti duval
soit X le nombre total des lettres du nom plus prénom
N 49°39.960 E 001°56.553 la fontaine indice Y.
sur la fontaine se trouve une petite plaque, absente sur la photo
soit Y le nombre total des lettres
N 49°39.986 E 001° 56.427 indice Z
la maison où est né le général Warabiot
soit Z le numéro de la maison
coordonnées finales N 49°39.(920+V+W) E 001°56.(357+X+Y+Z)