Né à la suite de l’arasement des anciens remparts en 1651, le cours à carrosses dit le « Grand Cours » suit la mode Florentine lancée par Marie de Médicis. Lieu de promenade, cette magnifique avenue prend le nom de « Cours Mirabeau » en 1876 pour honorer la mémoire du tribun : Gabriel Honoré de Riquetti (1749-1791), grand orateur de la Constituante et représentant du Tiers Etat. Sa statue se trouve aujourd’hui dans le Palais de justice. Sur chaque rive du cours on admire les façades des hôtels particuliers, témoins de la splendeur d’Aix. Les deux sculptures au bas du cours sont réalisées par le sculpteur aixois Truphème en 1883. Ces deux groupes allégoriques représentent côté Nord, les Arts et les Sciences et côté Sud les Industries et les Arts Décoratifs.
Tunnel de verdure jalonné de fontaines, lieu d'histoire et de flânerie "le Cours" reste, pour les touristes comme pour les aixois, incontournable.
Il suffit de "monter ou de descendre" le Cours pour en découvrir tous les charmes.
De part et d'autre de l'artère ouverte au XVIIe siècle à la place des anciens remparts, les plus grandes familles de la noblesse ont tenu à faire construire d'élégantes résidences montrant, parfois avec ostentation, leurs réussites. Façades richement décorées côté Cours, jardins dissimulés et communs donnant sur une rue parallèle, ce genre architectural donne ici une remarquable unité urbaine.
L'Hôtel de Villars (n°4) du nom du gouverneur de Provence, construit en 1710 présente une entrée monumentale réalisée par Georges Vallon.
Au n°10, l'Hôtel Isoard de Vauvenargues cache derrière sa façade sévère un riche décor, et une sombre histoire d'assassinat "galant", perpétué en 1784 par Bruno d'Entrecasteaux, président du Parlement...
Au n°20, l'Hôtel de Forbin est l'un des plus vastes. Construit en 1656 sur les plans de Pierre Pavillon, sa beauté vient de la simplicité et de la symétrie de l'ordonnance.
La magnificence de l'Hôtel Maurel-de-Pontevés (n°38), dit aussi Hôtel d'Espagnet est à l'image de l'ascension sociale de son propriétaire Pierre Maurel. Ancien commerçant en drap, anobli, son hôtel fut l'un des premiers construits au quartier Mazarin à partir de 1647. Le balcon porté par des atlantes est le symbole de l'art baroque aixois.
En haut du Cours, l'Hôtel du Poët fut construit vers 1730 par Georges Vallon à l'emplacement d'un ancien moulin à eau.
Sur la rive droite du Cours, on trouve moins d'hôtels, mais plus de soleil.
Au n°53, le Café des Deux Garçons sur l'emplacement de l'Hôtel de Gantès est une "institution aixoise" depuis le début du XIXe siècle.
L'Hôtel d'Arbaud-Jouques (n°19), construit vers 1700 est l'un des plus beaux du Cours, avec sa façade entièrement en pierre de taille.