Audrehem est un village à proximité de la vallée de la Hem, au pied de la boutonnière du Boulonnais, dans le Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale. Il est traversé par plusieurs ruisseaux affluents de cette rivière, ce qui lui donne un relief accidenté.
La commune, relativement vaste par rapport à ses voisines, compte deux hameaux, La Quingoie au sud-ouest, et Le Poirier au sud.
Cette église assez massive, restaurée vers 1750, au court clocher de tuiles, hissée sur un petit promontoire domine le village et la campagne environnante. De l'autre côté de la Hem, qui serpente en contrebas, on distingue la longue échine boisée des monts du pays de Licques qui culminent face à Audrehem.
Trois nefs composent l'édifice. A l'extrémité de la nef centrale, est planté le clocher massif à base du 12ème, qui se prolonge perpendiculairement aux deux autres nefs, par deux petites constructions. L'une de ces constructions qui sert maintenant de sacristie était vraisemblablement avant la révolution, la chapelle du château. Erigée en 1650, c'est une construction sans voûte qui se termine par un chevet à trois pans.
Les trois nefs sont de pur style gothique. Elles datent du 15ème et ont dû être remises en état vers 1949.
Près de la statue de Saint-Benoît et face à la nef dédiée à la vierge, vous remarquerez de remarquables fonts baptismaux du 12ème. Ils ont été réalisés en oolithe de Marquise et sont composés de cinq supports trapus
Des statues de grande valeur
On peut donc voir des statues d'une finesse remarquable. Par exemple, le splendide groupe de l'annonciation. On reconnaît bien là la "patte" des artistes du 15ème. Cette annonciation est en pierre peinte.
Du même siècle, et juché tout au haut du retable de Saint-Maur, on reconnut une statue de Saint-Roch en bois polychrome.
L'église renferme également une portion de bas-relief en chêne peint (16ème) qui représente le saint agenouillé devant le cerf divin.
D'autres statues du 16ème siècle existent près du chœur construit au 15ème : celles de Saint-Eloi, saint-Maxime, Saint-Sylvestre.
Le chœur est 15ème. Les deux autres retables et autels qui garnissent cette église sont du 17ème. Le retable de la vierge en particulier est du plus pur style Louis 13.
Sous le dallage de la nef de la sainte-vierge, reposent deux grandes dalles qui, une fois enlevées dégagent l'accès d'un tombeau. Il s'agit de la sépulture de famille du seigneur de Bayenghem et des sires de Fouquesolles.