Le titre de la chanson, qui revient comme un leitmotiv dans les paroles, prend ses sources au Moyen Âge. Il existait alors, approximativement à mi-chemin de Nantes et Montaigu, une digue où les habitants de la région avaient l'habitude de se retrouver le soir tombé pour y discuter d'affaires sexuelles. Cette digue fut alors rapidement surnommée « la digue du cul ». Il n'en reste rien aujourd'hui.
Une autre hypothèse, concernant les origines de cette chanson, soutient que les paroles auraient été écrites par un auteur florentin durant la période de la Renaissance. Nous hériterions aujourd'hui d'une traduction quelque peu édulcorée. Cette thèse trouve une corrélation dans le chapitre XXV du Princede Machiavel qui fait référence à une digue. Machiavel y explique que la fortune peut être comparée à un fleuve impétueux ; c'est en construisant une digue lorsque les temps sont calmes que les hommes peuvent se protéger des dégâts. L'exemple de la digue serait en fait un topos de l'imaginaire florentin de l'époque. On peut expliquer l'oubli de ces origine par le proverbe italien « traduttore, traditore » (« traducteur, traître ») : le passage de l'italien au français aurait recouvert le sens des paroles originelles et permis à la digue de se déplacer « de Nantes à Montaigu ».