Entre 1135 et 1140, le premier abbé de Saint-Paul de Verdun fut contraint par le grand nombre des religieux d'ériger un nouveau monastère à Vanault. En 1148, sur le conseil d'Eugène III, son successeur rappela à Verdun les Chanoines et plaça toutes les moniales de son abbaye à Vanault. La communauté féminine y fleurit jusque vers 1250 dans l'ombre des soeurs. La communauté masculine vit à cette époque, puis le monastère fut transformé en prieuré de chanoines dépendant de l'abbaye Sain-Paul de Verdun.
L'église paroissiale, appelée Vanault-la-Paroisse, était séparée du monastère. En 1517, l'abbaye Saint Paul fut très éprouvée par la peste qui sévit à Verdun, et le prieuré de Vanult fut fermé. En 1573, Nicolas Psaume unit Vanault à l'hôpital Sainte-Croix de Joinville, mais réserve la collation du bénéfice à l'abbé de Saint-Paul de Verdun.
Les archives attestent la présences de femmes au sein même des monastères mais rien n'explique la cohabitation et le mode de vie dans l'abbaye. Il est probable que la prèsence de femmes dans le prieuré de Vanault résulte des tentatives de l'ordre des prémontrés de St Paul de se "débarrasser de ses femmes" en leur concédant des possessions… lointaines de l'abbaye mère, soit Vanault. Leur présence à Vanault y est attestée dès 1152.
Il est probable que le toponyme de "VANAULT-LES-DAMES" ("WASNOU AD DOMINAS" littéralement "Vanault et les maîtresses") remonte à l'époque 1170 où la prédominance féminine n'est plus la plus forte. Cependant, la trace écrite n'apparaîtra qu'en 1241, à un moment où, curieusement, le groupe masculin sera devenu le plus fort… La séparation des communautés masculines et féminines n'apparaîtra qu'au début du XIIIe siècle.
Tout a été détruit et pratiquement rien ne subsiste à ce jour sauf une pierre sculptée retrouvée dans les ruines du prieuré des dames. Pierre qui est installée dans l'église de Vanault-les-Dames. Des personnes issues des anciennes familles de Vanault relatent qu'il existait encore quelques vestiges du prieuré féminin il y a quelques années mais qu'ils ont été détruit pour faciliter l'accès aux cultures. D'autres encore prétendent qu'il existait un légendaire souterrain !
Vous vous trouvez néanmoins face à ce qui fut la propriété du prieuré encadrée de fossés et marquée au sol par les vestiges des fondations (cachées par la végétation l'été) du prieuré des dames !