Le nom des rues d’une ville en dit souvent autant sur la ville en question, sinon plus, qu’un gros livre d’histoire.
Saint-Pierre-des-Corps n’échappe pas à cette règle, et comment ! Sur les 210 artères et places recensées sur le plan de la commune, environ un tiers fait référence de près ou de loin aux deux principales caractéristiques "socio-historiques" de la commune :
-son appartenance au Parti communiste (et aux idéaux qui en découlent)
-son implication dans la Résistance pendant la Deuxième guerre mondiale
Bien que souvent liée à la première caractéristique c’est plutôt en hommage aux résistants que je vous propose un devoir de mémoire qui va vous faire découvrir les rues portant le nom d’une partie de ces résistants.
Paul Desormeaux
|
Paul Desormeaux est né le 10 décembre 1905 à Beauvais (Oise). Militant communiste demeurant à Saint-Pierre-des-Corps, il est bien connu pour ses activités sportives à la FSGT. Marié et père de trois enfants, il est ajusteur à la CIMT (Compagnie Industrielle de Matériel de Transport).
A partir de l'été 1941, il est responsable militaire d'un groupe de FTP (Francs Tireurs Partisans), composé en grande partie de travailleurs de la même entreprise, et qui prendra plus tard le nom de Groupe Touraine. Il coordonne plusieurs actions de sabotage et organise notamment la destruction de la sous-station électrique Les Epines Fortes, dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1942.
|
Le 15 juin suivant, au moment où il rentre à l'usine pour demander son compte, il est arrêté par la Gestapo. Après avoir été torturé et transporté plusieurs fois à l'hôpital, il est fusillé le 27 octobre 1942 au camp du Ruchard (à Avon les roches) avec six autres combattants FTP.
Sa femme Madeleine, enceinte, est également emprisonnée. Plus tard elle écrira "j'ai atrocement souffert en cette dernière guerre, où mon mari a été fusillé et où mes deux petits enfants sont morts par la faute de l'occupant".
Paul Desormeaux, est décoré de la croix de guerre et de la Légion d'honneur.
Source : Blog des épines fortes et Lycée Chaptal, photo archive de SPDC