Le maquis de Plainville
Le maquis de Plainville s’est constitué vers le 15 juin 1944 avec une cinquantaine d’hommes. Il a pris fin avec la libération de Nogent-le-Rotrou le 11 août, alors que son effectif atteignait 160 maquisards.
Le choix du site de Plainville répondait aux exigences d’un maquis et présentait de nombreux atouts : présence d’eau, possibilité de ravitaillement, discrétion et isolement…
Son fonctionnement reposait en permanence sur quatre groupes : instruction, mission opérationnelle, sécurité immédiate et repos.
La destruction d’une locomotive en gare de Nogent, le sabotage de la ligne téléphonique Paris Brest, l’attaque d’un convoi entre Thiron et Saint-Denis-d’Authou ou la capture d’un camion allemand avec deux prisonniers constituent ses faits d’arme.
Les maquisards participeront, sous le commandement du capitaine Gabriel HERBELIN, dit DUROC, et avec des renforts en provenance de la région, à la libération de Nogent-le-Rotrou du 9 au 11 août 1944. Deux soldats ennemis seront tués au cours d’un accrochage avec les troupes allemandes. Nogent sera libéré le 11 août avant l’arrivée des troupes alliées ; les allemands s’étant réfugiés à la Fourche.
Plus largement, le Maquis de Plainville s’inscrit dans un vaste mouvement de résistance à l’Ouest de la France. Pour mémoire, la résistance apparaît dès le début de l’occupation en 1940 et le Général de Gaulle lance son appel le 18 juin 1940. Elle est créée dès 1941 en Eure-et-Loir mais il faudra attendre 1943 pour qu’elle prenne véritablement son essor, notamment dans le Perche.
Le Maquis de Plainville appartient aux mouvements de résistance constitués pour répondre, au printemps 1944, à la volonté stratégique de disposer de forces de combat à l’ouest, en vue d’un éventuel débarquement américain en Normandie.
D'après les Cahiers Percherons 2002-1 - Colonel Jacques René ANDRIEUX