Site archéologique de Saint Victor

Site archéologique de Saint Victor (Massiac)

Site archéologique à la découverte des vestiges d’un village néolithique et du sanctuaire de Saint Victor.

Naturellement protégé par de hautes falaises, le plateau de Saint Victor constitue un éperon qui a été facile à aménager et à défendre par les hommes au cours des millénaires.

L’histoire de ce village au cours des siècles

Au néolithique  : des communautés agro-pastorales s’y étaient installées.

A l’époque portohistorique : un village s’était installé près de l’abri-sanctuaire, à l’aplomb supérieur de la falaise. L’éperon servait de refuge pour les hommes et le bétail. Ce pouvait être aussi un relais de transhumance (moutons et chèvres) pour les pasteurs.

Durant le Très Haut Moyen Age : les habitant désertent ce plateau pour s’installer dans la vallée et le long de la voie romaine sous forme de grandes fermes, les "villae".

A la fin du IVè siècle : avec les grandes invasions barbares, la disparition de l’ordre romain, la dislocation de l’équilibre social, l’insécurité s’installe, aussi le plateau est réoccupé.

Un large fossé est creusé et la terre rejetée forme un rempart. Derrière cette butte protectrice, s’abrite une basilique du Bas Empire avec une nef et deux annexes latérales.

La christianisation amène dans la région l’évangélisateur Saint Mary et son disciple Saint Victor lequel s’installe sur ce plateau qui porte son nom.

A la basilique de la fin de la période gallo-romaine succède une église méroviongienne funéraire, avec des fondations de pierres et des structures élevées en bois.Elle dépend du domaine agricole seigneurial d’Ouche dans la vallée. Construite au VIIè sicèle, elle a été abandonnée à la fin du Xè siècle.

Un prieuré dépendant de l’abbaye de Blesle se maintiendra durant les XIè et XIIè siècles.

La chapelle est agrandie et devient église villageoise. Des maisons s’édifient à côté ou s’adossent au rempart, à la fin du XIIIè siècle.

Le village s’agrandit, abritant une trentaine de personnes. Il comprend 5 à 6 foyers dont un presbytère, des petites fermes où gens et bêtes logent côte à côte, deux bâtiments à usage communautaire, l’église et le four banal. L’ensemble s’aligne de part et d’autre d’une rue centrale.

Il sera délaissé à la fin du XVIè siècle. Seuls l’église et le cimetière continueront d’être fréquentés. Aucun office n’y sera assuré à partir de la seconde moitié du XVIIIè siècle.

Aux alentours du site archéologique de Saint Victor : vue dégagée à la pointe du piton rocheux sur la vallée, le Cézallier au nord et le Livradois à l’Est.