Une cheminée géodésique est un haut édifice creux, généralement en brique ou en pierre. De forme oblongue, il ressemble souvent à une cheminée d'usine. Au sol, en son centre, est scellée une borne géodésique, rendue accessible depuis l'extérieur par une ou plusieurs ouvertures à la base de l'édifice.
La hauteur de la structure permet de faire passer à l'intérieur un long fil à plomb, lequel est ainsi protégé du vent, afin de positionner le théodolite à l'aplomb de la borne géodésique qu'elle surmonte, et ainsi réaliser des mesures précises avec d'autres points géodésiques connus.
On peut aussi, au contraire, y positionner une mire (signal géodésique) ou un miroir, afin que la cheminée puisse être visée depuis un autre point ; mais sa partie supérieure étant souvent effilée, son axe et sommet pouvaient être visés sans que l'installation d'un signal supplémentaire soit nécessaire.
Ces cheminées étaient souvent utilisées en terrain plat ou boisé pour observer ou être observées par-dessus les obstacles et aussi s'affranchir des turbulences atmosphériques au niveau du sol.
En France, les cheminées géodésiques sont construites à la fin du xixe siècle ou au début du xxe siècle, principalement dans l'est et le nord du pays. En effet, à cette époque, les régions qui sont prioritairement cartographiées sont les zones de front.
Une borne géodésique (ou parfois monument géodésique) est un repère permanent marquant très exactement l'emplacement d'un point géodésique dont on connaît précisément la longitude, la latitude et l’altitude. Elles sont souvent constituées d'un ensemble de blocs de pierre ou de béton.
Le fait de déplacer ou de détruire une borne géodésique peut être puni par la loi.
Bon géocaching !!!