Cette nécropole a été édifiée par la France en 1920, sur un terrain où avait été érigé un hôpital militaire français pendant la guerre, afin de regrouper, jusqu'en 1924, les tombes provenant de 143 lieux différents (anciens cimetières et tombes isolées) situés jusqu'à 30 kilomètres de Soupir.
2 grandes sections sont présentes dans cette nécropole :
• La section Allemande, tout d'abord, qui contient pas moins de 11 089 corps répartis de la façons suivante :
- 5.134 dans des tombes individuelles (croix en pierre) dont seuls 19 n'ont pu être identifiés
- 5.955 dans un ossuaire (dont seuls 794 ont pu être dientifiés).
• La section Française, ensuite, est séparée en 2 parties.
La première partie, de 27 733 m2, renferme 7.806 corps dont 2.822 en ossuaires (3). On y trouve également 266 corps dans quatre fosses collectives (provenant des sites de Vieil-Arcy, Glennes, Pargny-Filain et Athies-sous-Laon), ainsi que la tombe d'un soldat belge et celle d'un russe.
Face à la découverte (encore récente !) de nouveaux corps, il a fallu créer une autre nécropole, en 1934, de l'autre côté de la route.
Cette seconde nécropole de 13.180 m2 a été édifiée en 1934 pour recevoir les corps que l'on continuait de découvrir dans le secteur alors que le cimetière initial avait atteint sa "capacité d'accueil maximale". Elle contient 2 216 corps, dont 250 en ossuaire, ainsi que les tombes de deux Britanniques, cinq Belges, vingt-sept Russes et un Allemand.
En 1954, les corps de 545 soldats français tués au cours de la Seconde Guerre mondiale ont été regroupés ici. Et, en 1988, les tombes de trente-trois victimes civiles belges, tuées au cours de ce conflit, ont également été regroupées ici ; elles provenaient du cimetière communal de Laon.