La Maison d'enfance de Jean CARMET
Pour le 20ème anniversaire de sa mort, cette cache rend hommage à cet immense homme, acteur et scénariste.
La Maison des vins de Bourgueil est aujourd'hui installée dans ce qui fut la maison d'enfance de Jean CARMET.
N'hésitez pas à pousser ses portes pour y découvrir les différents crus qu'elle abrite, mais aussi quelques objets et photos qui retracent quelques moments de la vie de Jean CARMET.
Jean CARMET, est né à Bourgueil le 25 avril 1920. Il débute une carrière prolifique en 1945, alors qu'il n’a que 25 ans. S’en suivent 50 ans de cinéma, où il joue dans des films, pièces de théâtre, séries TV et téléfilms.
Il côtoie les meilleurs acteurs français sur plusieurs générations ( Lino Ventura, Michel Bouquet, Pierre Richard, Gérard Deaprdieu, Annie Girardot, Jean-Louis Trintignant, Jean-Pierre Marielle...), et tourne avec les plus grands réalisateurs français de son temps ( Maurice Cloche, Jean Renoir, Claude Chabrol, Michel Audiard, Jean-Jacques Annaud, Claude Berri, Bertrand Blier, Robert Hossein...).
Encore jeune, il interrompt ses études pour se rendre à Paris où il devient figurant au Théâtre du Châtelet, puis à l’Opéra. Il est ensuite engagé comme régisseur stagiaire aux Théâtre des Mathurins chez Marcel HERRAND. Il fait de la figuration dans différents films (notamment dans Les enfants du paradis de Marcel CARNE et dans Les démons de l'aube d'Yves ALLEGRET). Il rejoint ensuite la troupe des "Branquignols" de Robert DHERY. Il multiplie alors les rôles au cinéma.
Son rôle de Gaston Duvet dans le feuilleton radiophonique La Famille Duraton fait connaître sa voix dans les années 1950.
Sa célébrité en France date de Le Grand Blond avec une chaussure noire, film d'Yves ROBERT sorti en 1972.
A partir de ce moment-là, il tournera 6 films par an, dans des rôles de plus en plus importants.
Sa renommée internationale s'installe en 1976 avec le film La Victoire en chantant.
Il remporte le César du meilleur acteur dans un second rôle en 1983, pour Les Misérables, et en 1992 pour Merci la vie.
Il est nommé pour le César du meilleur acteur en 1979 pour Le sucre, et en 1988 pour Miss Mona.
Il est nommé pour le César du meilleur acteur dans un second rôle en 1987 pour Les Fugitifs.
Il marque le cinéma français de son empreinte qui lui rend un dernier hommage l’année de sa mort en le récompensant d’un César d'honneur en 1994 des mains de Gérard DEPARDIEU, son ami.
Lorsqu'il tournait, il quittait sa famille pour aller vivre dans une chambre d'hôtel afin de ne pas être déconcentré. Il fut un habitué également des halls de gare qui lui servirent de logement à ses débuts. Ses amis racontent que lorsqu'il ne tournait pas, il venait parfois les voir jouer pour aller saluer le public à la fin de la pièce. Les spectateurs se demandaient alors qui était ce personnage qu'ils ne se souvenaient pas d'avoir aperçu dans la pièce.
Il avait accepté le premier rôle de Le bonheur est dans le pré d'Étienne CHATILIEZ; mais la mort l'ayant rattrapé, c'est son ami Michel SERRAULT qui prit sa place...
Jean Carmet s'est éteint le 20 avril 1994, dans sa maison de Sèvres dans les Hauts-de-Seine. Ses obsèques furent célébrées à l’Eglise Saint-Roch à Paris. Il est inhumé à Paris, au cimetière de Montparnasse.
À ses obsèques étaient présents : Jean-Pierre Coffe, Michel Serrault, Gérard Depardieu, Pierre Tchernia, Michel Galabru, Jean Lefebvre, Pierre Richard, Robert Hossein, Bertrand Blier, Jean-Claude Brialy, Miou-Miou, Roland Giraud, Francis Veber, Jean-Pierre Marielle, Yves Robert, Claude Chabrol, Pierre Mondy, Michel Bouquet, Yves Boisset, Georges Lautner, Victor Lanoux, Michel Piccoli, Jean Rochefort, Michel Blanc, Jacques Villeret...
Jean CARMET n’oubliera jamais sa ville natale BOURGUEIL. C’était pour lui "une respiration, un lieu mythique" explique son fils, le lieu où il rechargeait ses batteries.
Il fera découvrir son petit coin de Touraine à ses grands amis qu’étaient Gérard DEPARDIEU,Jean-Pierre COFFE, Jean-Marc THIBAULT.
Parfois, il lui arrivait de se faire déposer le soir à l’entrée du bourg, et il marchait dans les pas de son enfance, seul, en paix. "Bourgueil est dans mon cœur. C’est la meilleure des adresses ", disait-il.
De son “coin de France”, il gardera l'accent et la simplicité.
A BOURGUEIL, il est resté bien sûr l’enfant du pays et la municipalité lui a rendu plusieurs hommages: une avenue et une salle de cinéma portent son nom… sans oublier les cuvées CARMET des très réputés vins de BOURGUEIL !
Le festival de cinéma de MOULINS porte son nom et honore... les seconds rôles.
Petit clin d'œil: http://youtu.be/hA1vqUTlS00
Lien à visiter: http://youtu.be/yWbb4G59-z0