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Le Château de Marracq Traditional Geocache

Hidden : 1/4/2013
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:

Le Château de Marracq

Le Château de Marracq

[Bayonne Magazine n°141, pp 30-31, mai 2006]

Marrac, le château aux grands noms


Le château de Marracq, dont les ruines s'imposent encore à la vue de quiconque emprunte l'avenue de l'interne Jacques-Loeb, a connu une époque glorieuse : des personnages aussi prestigieux que Marie-Anne de Neubourg, reine douairière d'Espagne, puis Napoléon 1er et l'impératrice Joséphine notamment y ont séjourné.
 
Marracq est aujourd’hui un toponyme ; il était autrefois un nom de famille. Il apparaît en effet dans des registres gascons de 1489, qui se trouvent aux archives de Bayonne, sous le nom de Steven de Marrac. Le nom d’une maison Marrac figure ensuite dans les registres de décès de 1677, comme bien d’un certain Jean de Sorhaindo. À sa mort, la demeure revient à sa sœur, veuve de Martin de Robillard, qui a été maire de Bayonne. Elle reste dans la famille jusqu’en 1713, puis est vendue à dame Joseph d’Urtubie, veuve d’un conseiller du Roy. En 1729, elle est rachetée par Marie-Anne de Neubourg, reine douairière d’Espagne. Marie-Anne de Neubourg est la veuve de Charles II, roi d’Espagne, qui n’ayant pas de descendance directe laisse son trône à Philippe d’Anjou, petit-fils de Louis XIV. Or, l’Angleterre et l’Autriche sont en désaccord sur cette transmission. Craignant une hégémonie française, ces deux pays entraînent la France dans une guerre de succession qui s’étend de 1701 à 1714. En 1706, Marie-Anne de Neubourg s’exile à Bayonne, ville qui entretient de nombreux échanges avec l’Espagne. La Reine dispose alors d’une rente conséquente. À son arrivée, le duc de Gramont met le Château-Vieux à sa disposition. Elle y restera six ans avant d’être hébergée par l’évêque de Bayonne pendant deux ans puis de louer différents appartements dont elle ne paiera jamais les loyers, laissant plus d’un million de livres de dettes à son départ de Bayonne en 1738 ! Entre-temps, elle devient propriétaire de la maison Marrac (en 1729) et la fait agrandir (en 1724 !). L’antériorité de l’agrandissement est certes surprenante mais il s’agit d’une reine, qui plus est un peu fantasque. Et peut-on, ose-t-on s’opposer aux desiderata d’un personnage royal ? Certaines sources affirment qu’elle n’aurait en fait jamais vécu à Marrac, logeant dans la proche demeure de Saint-Michel. Elle aurait acheté Marrac par envie, tout en se sentant mieux ailleurs ! À son départ de Bayonne, le château appartient à la couronne d’Espagne, qui le laisse à l’abandon pendant 35 années, avant de le vendre à Jean-Baptiste de Picot en 1775. Ce dernier séduit la couronne en promettant de « faire célébrer chaque année, à perpétuité, dans la chapelle du château une messe toutes les fêtes et dimanches pour le repos de l’âme de la défunte reine d’Espagne Marie-Anne de Neubourg. »

Un évêque audacieux


En 1786, l’évêque de Bayonne a 47 ans. Il propose aux descendants de Jean-Baptiste de Picot de racheter les demeures de Marrac et Saint-Michel meublés au prix de 150 000 livres, payables en quatre fois sans frais ! Pour payer la première échéance, il fait un emprunt auprès du supérieur de Laressore. Puis, réalisant que son budget ne lui permet pas d’honorer sa dette et arguant du fait qu’il est « le seul évêque de France à ne pas disposer d’une maison de campagne », il écrit au ministre de Louis XVI pour lui demander un prêt de 50 000 livres remboursable sur cinquante ans ! Le Baron de Breteuil ignore sa demande et la famille de Picot ne recevra jamais son dû ! D’autant plus qu’en 1789, les révolutionnaires nationalisent les biens du clergé et que la maison de Marrac est mise aux enchères au prix de 58 000 livres ! Elle est rachetée par de riches marchands juifs ayant fait commerce dans la soierie. En 1808, Napoléon vient à Bayonne pour régler un différend entre Ferdinand, prince des Asturies, et Charles IV, roi d’Espagne : le fils, qui s’est proclamé roi d’Espagne deux mois plus tôt, veut prendre la place du père et demande l’arbitrage de l’Empereur des Français, alors à son apogée, maître de l’Europe. Pendant le déplacement des deux prétendants, Madrid se soulève (on appelle cette révolte El 2 de mayo). La nouvelle arrive en pleine discussion. Napoléon se met en colère et impose à Ferdinand et à son père d’abdiquer (l’Empereur placera son frère Joseph sur le trône d’Espagne).

L’empereur à Marrac


Du 14 avril au 21 juillet, Napoléon est à Bayonne. C’est de cette place forte qu’il dirige l’Europe. Il y rédige 479 lettres sur les sujets les plus divers. Il s’occupe de la construction navale et, dans un désir d’encourager le commerce avec les dominations coloniales, il s’engage sur ses deniers personnels et améliore le port de Bayonne. Il s’intéresse également, et dans les moindres détails, à l’aménagement de l’Adour, et de ses berges, et au pont Saint-Esprit. Il fait donation à Bayonne de nombreux terrains et bâtiments, dont ceux des Cordeliers. À Marrac, il possède un appartement de 118 m² ; celui de l’impératrice Joséphine, situé en face du sien, est de taille équivalente. Sur les trois étages, sont aménagés un vestibule à l’entrée, des cuisines au rez-de-chaussée, et "les logements de fonction" de toute la suite impériale. Tout cela paraît très grand mais semble exigu à qui est habitué au luxe. Ainsi, Mademoiselle Avrignon, dame de compagnie de l’impératrice, écrit : « Marrac est un petit château, une résidence fort exiguë et fort désagréable ». L’empereur reviendra deux fois à Marrac : en novembre 1808 quand il apprend que son frère a abandonné Madrid et qu’il reprend le commandement de l’armée pour assiéger la ville, puis en janvier 1809 alors qu’il rentre en France, victorieux. Après la chute de l’Empereur, Marrac est abandonné. Une partie du mobilier est vendue aux enchères, tandis que l’autre est confiée à des garde-meubles. Entre 1815 et 1823 (période de la Restauration), la demeure revient à la couronne, puis en 1823 elle reçoit l’artillerie et l’armée venue réinstaller Ferdinand VII sur le trône. Le 22 juin 1825, suite à un accident domestique, l’imposante demeure prend feu. Les secours sont lents à arriver ; Bayonne est encore loin. S’ensuit un abandon du château et de son parc de 14 ha qui durera 80 ans. En 1905, les 4 ha restants sont mis en vente publique en deux lots de 2 hectares. En 1907, les ruines sont inscrites à l’Inventaire des monuments historiques et propriétés de l’État. En 1913, la Ville souhaite les acquérir, mais n’en a pas les moyens. Elle le fait dans des conditions tout à fait exceptionnelles. M. Fourcade, intéressé par l’immensité du domaine, propose à la Ville de racheter le terrain dès le lendemain, et lui fait don des 3500m² qui supportent les ruines ! Ce qui fait que la Ville acquiert gratuitement la demeure. À la mort de M. Fourcade en 1951, elle devient propriétaire de l’ensemble du domaine.

D’après Le château Marrac, trois siècles d’histoire d’André Lebourleux, éditions Atlantica.

Le château Marracq



Flag

The Château de Marracq.

[Translated from Bayonne Magazine n°141, pp 30-31, mai 2006]

Marrac, a castle for big wigs


Marracq Castle, whose ruins are still visible from Avenue de l'Interne Jacques Loeb, had a glorious time: prestigious characters such as Napoleon 1st and the Empress Josephine or Marie-Anne of Neuburg, Queen Dowager of Spain in particular have stayed there.
 
Marracq is now known as a location, but it was formerly a name. Steven Marrac appears in records from 1489, found in the archives of Bayonne. A house name, Marrac, appears in records from 1677, as the possession of a certain Jean de Sorhaindo. After his death, the house goes to his sister, the widow of Martin Robillard, the late mayor of Bayonne. It remains in the family until 1713, and is then sold to Lady Joseph d'Urtubie, widow of the King's advisor. In 1729, Marie-Anne of Neuburg, Queen Dowager of Spain buys it. Marie-Anne of Neuburg is the widow of Charles II, King of Spain, who, having no direct descendants, left his throne to Philip of Anjou, son of Louis XIV. However, England and Austria are in disagreement with this transmission. Fearing a French hegemony, these two countries lead France into a war of succession which extends from 1701 to 1714. In 1706, Marie-Anne of Neuburg goes into exile in Bayonne, a city which has extensive trade with Spain. The Queen still has a substantial pension and upon her arrival, the Duke de Gramont puts Chateau Vieux at her disposal. She remains there six years before being hosted by the Bishop of Bayonne for two years and then occupies different apartments for which she will never pay the rents, leaving more than one million pounds of debt to his departure from Bayonne in 1738! Meanwhile, she becomes the owner of the house Marrac (in 1729) and starts expanding it (in 1724!). The anticipation of the expansion is certainly surprising but this is a very whimsical queen. And who can say anything? Who would dare oppose the wishes of such a royal personage? Some sources say that she never actually lived in Marrac Castle, as she prefered to stay in her house near Saint-Michel. She had bought Marrac by envy, all the while feeling better in Saint-Michel! After her departure from Bayonne, the castle belonged to the Spanish crown, and was left abandoned for 35 years before it was sold to Jean-Baptiste Picot in 1775. The latter won the crown over to his bid by promising "to celebrate each year in perpetuity in the chapel a mass every Sundays and holidays for the repose of the soul of the late Queen of Spain Marie-Anne of Neuburg."

A bold bishop


In 1786, the Bishop of Bayonne was 47. He offered the heirs of Jean-Baptiste Picot to buy back the Saint-Michel house and the Marrac Castle all furnished for  £150,000 payable in four installments! To pay for the first installment, he take a loan from the Father Superior of Laressore. Then, realizing that his budget will not allow him to pay, he argued that he was "the only bishop in France not to have a country house," and wrote to the minister of Louis XVI to apply for a loan of £50,000 repayable over fifty years! The Baron de Breteuil ignored his request and the Picot family never received their due!
In 1789, the revolution nationalized the property of the clergy and Marrac Castle was auctioned at £58,000! It was bought by wealthy Jewish merchants on the silk trade. In 1808, Napoleon came to Bayonne to settle a dispute between Ferdinand, Prince of Asturias, and Charles IV, King of Spain. The King's son who proclaimed himself King of Spain, two months earlier, wanted to take his father's place and requested arbitration of the French Emperor, master of Europe at the peak of his power. While the two contenders meet in Bayonne, Madrid revolts (the uprising is called: El 2 de Mayo). The news arrive in the middle of the negotations and Napoleon gets very angry and asks Ferdinand and his father to abdicate (the Emperor will later put his brother Joseph on the Spanish throne).

The Emperor at Marrac


From April 14th to July 21st, Napoleon stayed in Bayonne. He managed his empire from the fortress. He wrote 479 letters on a variety of subjects. He dealt with shipbuilding and committed some of his personal funds to expand the harbour of Bayonne in an effort to promote trade with colonial dominions. He also looked into details of the development of the Adour banks, and Saint-Esprit bridge. He donated to Bayonne lots of land and buildings, including those of Les Cordeliers. In Marrac Castle, he occupied an apartment of 118 m², with the Empress Josephine staying in another one of a similar size just accross from his. There were three floors: a vestibule to the main entrance, and a kitchen on the ground floor, and the whole imperial suite on the others. It all sounds great but seemed quite cramped for whom was accustomed to luxury. Thus, miss Avrignon, lady in waiting for the Empress, wrote: "Marrac is a small castle, a residence greatly cramped and unpleasant." The Emperor returned to Marrac twice: in November 1808 when he learnt his brother has left Madrid and he resumed command of the army to besiege the city and in January 1809 when he returned to France, victorious. After the Emperor's fall, Marrac was abandoned. Some of the furniture was auctioned, while the rest was stored. Between 1815 and 1823 (the Restoration), the castle went back to the crown, and in 1823 it received the artillery and the army that came reinstall Ferdinand VII on the throne. June 22, 1825, after a domestic accident, the building caught fire. Help was slow to arrive, as Bayonne was still far away. Followed 80 years of neglection for the castle and its 34 acres park. In 1905, the remaining 10 acres were put on public sale in two lots. In 1907, the ruins are listed on the Inventory of Historical Monuments and state property. In 1913, the City wished to acquire it, but did not have the funds. Under quite exceptional circumstances, Mr. Fourcade, interested in the vastness of the area, offers the City to buy the land and offer it the 3,500 m² that contain ruins! So the City owned the Castle for free. After the death of Mr. Fourcade in 1951, the City became the owner of the entire domain.

Adapted from Le château Marrac, trois siècles d’histoire d’André Lebourleux, éditions Atlantica.


Le Château de Marracq





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Additional Hints (Decrypt)

[Fr] Pr a'rfg cnf nh cvrq qh zhe dh'ba ireen yr znçba. Nggragvba, ar cnf pbasbaqer prggr tébpnpur nirp fn fœhe pvfgr gbhgr cebpur. Snhg êger tenaq ! [En] Jr qba'g arrq ab rqhpngvba, Jr qba'g arrq ab gubhtug pbageby, ... Qba'g trg pbashfrq, gurer vf n obk orybatvat gb nabgure tnzr, pvfgrf.arg, irel pybfr. Arrq gb or gnyy !

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)