EGLISE NOTRE DAME DE L'ASSOMPTION D'ATHIES
Cette église a été construite au XIIème siècle et partiellement détruite lors d' incendies en 1648 et 1676. La restauration s'est terminée en 1700 et l'édifice a été classé monument historique dans la liste de 1862.
La guerre de 1914-18, qui a pratiquement détruit l’église Notre-Dame, a épargné les sculptures de son portail sud, datant du XIII° siecle ainsi que les murs des bas-côtés, le transept, le choeur et les grandes arcades de la nef.
Le portail fut remanié au XIX° siécle Au-dessus d’un linteau moderne sont figurées au tympan les scènes de la Nativité et de la Fuite en Egypte. Dans 3 cordons de voussures très restaurées, on reconnaît, autour d’une figure de Christ enseignant, des illustrations de l’arbre de Jessé et du massacre des Innocents.
L’édifice ancien fait l’objet d’une reconstitution archéologique pour l’extérieur. En revanche, l’architecte introduit des éléments modernes, arcs trapézoïdaux des bas-côtés ou clocher sur plan octogonal qu’il parvient, grâce au béton armé, à reconstruire plus grand et plus léger, et à moindre coût que le précédent.
Le mobilier et le décor de l’église rompent avec les références archéologiques traditionnelles de l’architecture. Les autels et les statues, sculptés par Raymond Couvègnes, les mosaïques des tympans semi-circulaires à l’extrémité est des bas-côtés, les ferronneries, les stalles, les lambris ainsi que le confessionnal et la chaire sont des produits de la tendance Art déco des années 1925-1930.
L’élément le plus remarquable de cet édifice est sans doute la coupole octogonale de la croisée dont la mosaïque de verre est réalisée par le peintre-verrier J. Gaudin, également auteur des vitraux de la nef et du choeur. Il est l’inventeur de ce qu’il appelle «mosaïque transparente », un système de blocs de verre coloré épais liés par du ciment, qu’il utilise pour la première fois en 1928.
Seules cinq églises de la Somme, dont celle d’Athies, possèdent de telles verrières.